Mammifère - Montagne / Forêt - Très rare - Dangereux
Mesurant à peu près deux fois la taille d'un sanglier lambda, l’eboer s’épanouit dans les forêts et les jungles où il trouve sa nourriture en abondance. Son poil court, dru, est sombre, oscillant entre le brun foncé et le noir. S’il fallait souligner une particularité, nul doute qu’on pointerait du doigt ses défenses, des cônes plus ou moins longs situés de part et d’autre de sa tête. Vu leur disposition, une charge d’eboer en elle-même ne semble donc pas dangereuse. Ce serait oublier sa carrure massive, sa vitesse et son crâne renforcé capable de vous briser les os si vous n’avez pas la présence d’esprit de vous écarter de son chemin, auquel cas, il faut faire attention en esquivant latéralement de ne pas se raccrocher dans ses défenses. Non content d’être un costaud bélier, l’eboer émet également une fumée toxique du fait de sa consommation régulière de champignons et plantes vénéneux. L’eboer est capable de consommer ce genre de mets dont il raffole sans essuyer de conséquences fâcheuses, même s’il a également un faible pour tout ce qui est sucré. Son métabolisme parvient à assimiler les toxines, à les stocker puis à les évacuer sous la forme de gaz qui sortent de sa peau et de son museau lorsqu’il se sent menacé. Il en résulte que la viande d’eboer est difficile à consommer, sauf à disposer du savoir nécessaire pour le dépecer sans contaminer la viande avec les réservoirs à toxines. C’est bien dommage, parce qu’il est particulièrement goûteux.
Si les eboers n’avaient pas été dotés d’un caractère de cochon, ils seraient tout à fait sympathiques. La bestiole est extrêmement territoriale, elle ne supporte une incursion sur son territoire qu'à condition de s’annoncer et de lui présenter ses respects au préalable. Elle passe d'ailleurs sa journée à patrouiller le long de ses frontières. En entrant sur le lieu de résidence d’un eboer, il suffit de se présenter en criant pour l’appeler, s’incliner respectueusement devant lui, attendre qu’il vous renifle rapidement (il a une très mauvaise vue, mais un excellent odorat) et, s’il ne ressent pas d’intentions belliqueuses, il vous laissera vaquer à vos occupations sans soucis. Dans le cas contraire, il charge sans réfléchir jusqu’à vous avoir repoussé. Tout ce qui l’intéresse, c’est que vous sortiez de ses frontières. Malheureusement, on ne sait pas toujours quand on rentre chez un eboer, même si ce qu’ils considèrent comme leurs résidences représentent des zones assez restreintes. Certains disent qu’on sent qu’on entre dans une zone appartenant à un eboer à une odeur musquée teintée de champignons.
CREDIT : Amy Vesshaupt