Rejoins nous sur discord !



 
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée

Raziel Highsoul
Raziel Highsoul
Nombre de récits : 22
En Heydell depuis : 20/11/2019
Réputation : +3
Éclat : 2203
Age du Héros : 27

Badge RP d'Heydell
Race: Humain
Dons:
Votre cité: Heydell
[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  EmptyPosté le Mer 27 Nov - 3:24 dans l'histoire : [J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée

Fiche de Raziel Highsoul


NOM & Prénom : HIGHSOUL Raziel
Surnom : Mon mignon
Âge : 14 ans
Race : Humain maudit
Groupe : En vrai je sais pas O.O
Métier : Musicien/chanteur

Avatar :


  • Ensemble Star - Kagehira Mika
  • Ghost Rider - Jhonny Blaze Rider


Règlement signé :Devine  [J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  2639114314

MON CARACTÈRE


[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  0c52958c9f91b3c9a6c18346bf18f625Hihiiiiiiiiiiiiiiiiiiii haaaaa… Vous voulez vraiment connaître mon caractère ? Vous voulez vraiment savoir ce qu’il y a à l’intérieur de ce CRÂNE ? Haa. Non, vous ne voulez pas savoir, personne ne veut se perdre dans les méandres du chaos, le paradis muté avec l’enfer. Le coton dans le chocolat qui met une marmotte dans un sac en lin. Bonbon, gâteaux, pommes et thé.

Mon esprit ? C’est quelque chose… ou pas en fait. C’est juste la perception de la réalité que j’ai qui me donne mes pensées et toutes ces choses ? Mais en quoi c’est important ? Pourquoi est-ce que je devrais avoir une quelconque méthode de pensée hein ? Toujours penser, penser, penser, penser et encore penser toujours PENSER !!!!! Non, je ne suis pas comme ça, je ne vais pas suivre la ligne de conduite des gens, je ne vais pas dire oui ou non parce que c’est bien ou MAL ! Je vais juste faire les choses qui me plaisent. En fait non…. Vous savez quoi ? J’ai changé d’avis. Je vas donner une ligne de conduite… FROMAGE POUR TOUT LE MOOOOOOOOOOOOONDE !!!! HAHA !! La musique, la voilà ma ligne de conduite, la voilà la chose qui me donne un mental à peu près logique.

La plupart du temps, mon esprit n’est qu’une guitare désaccordée qui ne demande que quelques tours de clé pour sonner dans une grande symphonie que sera la vie. Celle de qui ? Je sais pas… En tout cas pas la vôtre, vous êtes moche. Nan… cE n’eSt pAs vRaI…. Mais bon, une petit insulte ça ne fais de mal à personne…. Non ? Tant pis… Par contre, quand vous me mettez sur une scène, ma guitare en mains et ma voix chauffée, je suis le plus lucide des hommes. Enfin selon vos codes, j’ai toujours pensé que c’était moi le plus lucide du monde. A voir les choses non pas telles qu’on les voit directement mais telles que je décide de les voir.

La musique c’est pour moi plus qu’un art, c’est ma manière de mieux m’exprimer avec tout le monde. Ma musique parle aux gens, j’attise les émotions avec vous savez ? La peur, la tristesse, le regret…. Mais aussi le rire. Le rire est une bonne chose en musique, il permet de reprendre un peu de forces dans ce monde en totale perdition. HAAAAAAAAAHAHAAAA, ahh quelle blague vous m’avez cru ? Crédule que vous êtes ? Avez-vous seulement conscience que le plus fou parmi nous, c’est vous ? Oui vous êtes CINGLÉ ! Mais je vous aime bien, vraiment.

Je n’ai pas toujours êtes aussi lucide vous savez ? Un jour, j’ai même été plus dingue que vous, c’était l’enfance. J’en parlerait un peu plus tard. Chaque chose en son temps non ? C’est ce qui vous dite, c’est ce que vous aimez... HEIN ??? Mais pour que vous puissiez comprendre, je vais m’y plier. Mais attention… jusque-là… chuuuuuuuuuuuuuut.  

Sinon, je ne suis pas ce que vous pouvez appeler quelqu’un de foncièrement mauvais. Je ne comprend pas vraiment ce concept mais la gratuité de ma violence n’est qu’une légende qui ne se réveille que la nuit, en présence d’un mal. Je ne sais toujours pas lequel, ce mal change parfois de nature. Mais …. « il », se montre très violent avec ce mal. C’est marrant. C’est comme si la chaleur qu’il dégageait me réconfortait. Vous comprendrez plus tard.

Par contre ce que vous pouvez comprendre, c’est que je ne suis jamais tombé amoureux d’une personne, je n’ai jamais eu aucune passion et pourtant… la musique y fait exception, j’aime jouer de la guitare et chanter pour les gens. Sortir leurs émotions est une belle chose. Et ça, vous le comprendrez, ça, c’est le bonheur. C’est pour ça que j’ai toujours le sourire, je ne pense qu’à la musique en général.

MON PHYSIQUE


Bon, comme Raziel va tourner au tour du pot pendant trois plombes pour vous expliquer que son apparence physique est celle que l’on voit mais aussi non et puis mes couilles sur ton front etc… ce sera moi, son auteur, qui vais décrire son physique, comme ça, je ne vais pas essayer de vous perdre. Maintenant cette base posée, procédons.

Alors, Raziel est un garçon assez petit, il ne fait qu’un simple mètre soixante et onze (171 cm) et a le visage très jeune. Une sorte de petite créature qui renferme une sorte de grandeur à sa manière. C’est pour ça que j’ai choisi ce physique pour ma chère création.
[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  L0ff
Il est très mince aussi, cinquante-quatre kilogrammes (54kg) c’est parce qu’il ne mange pas beaucoup, il n’a toujours pas pris l’habitude d’avoir trois repas par jours. Mais son corps y est habitué depuis très longtemps. De ce fait, il s’en sort très bien et possède même, sous ses vêtements, un corps qui saura ravir aussi bien des yeux curieux que des corps avides.

Il attire les yeux curieux grâce à ses quelques tatouages très bien placés sur le corps comme s’il étaient naturels. Ce qui est un peu le cas pour lui, et comme je ne vois pas de meilleur endroit pour l’expliquer alors je vais le faire ici. Il possède d’abord un tatouage au niveau de l’œil droit, c’est celui que tout le monde voit, même habillé… en même temps il faudrait être aveugle pour ne pas le voir… ou particulièrement con.  Mais sur le reste du corps, on peut voir qu’il en possède un au niveau de chaque avant-bras, un sur le pectoral droit, et un autre au niveau des omoplates. Et en effet, ses tatouages ne sont pas du fait d’un action de sa part, sauf peut-être un contrat. Ce sont simplement les marques qui démontrent le pacte qu’il a conclu il y a quelques temps.

Puisque les vêtements font partie du physique, autant en parler. Il aime les belles tenues. Mais il aime aussi les tenues qui sont assez justes au corps pour que cela puisse mieux épouser sa silhouette. Cela donne un côté très artistique à son être et colle bien avec le chaos de son esprit je trouve. D’ailleurs, de la même couleur que ses vêtements nous pourront remarquer ses cheveux foncés, lisses et mi-longs. Je les trouve très joli et ça le rend plutôt mignon selon-moi. Un vrai petit ange.

Enfin, ses yeux. Il a des yeux verrons, mais cela n’a pas toujours été comme ça. Au début de sa vie, ses yeux étaient d’un bleu magnifique et profond, mais depuis son contrat, il possède un œil jaune à la pupille allongée. Ne vous en faîtes pas, ce n’est pas contagieux.

MON POUVOIR


Mon pouvoir ? Ah oui ! C’est lui ce « Il ». Ce n’est pas un pouvoir que je contrôle, d’ailleurs, est-ce que c’est vraiment un pouvoir ?

D’abord, c’est un pouvoir qui ne fonctionne que la nuit, donc j’ai un peu plus de temps en hiver. J’aimerais bien le jour parfois, mais ça ne vient juste pas… C’est comme si « il » n’existait pas le jour. Ensuite, « il » se manifeste toujours en présence du mal. Mais je ne sais jamais lequel, mais je sais que ça correspond toujours ce qu’une personne qui exerce un truc sur moi considère comme mal. Un jour, « il » est apparu devant un homme d’un culte… je ne sais pas trop lequel, c’était quand  j’étais coincé à l’église. Mais une autre fois, c’était ce même homme d’église qui a attiré sa colère. Je crois donc que c’est en présence du mal selon la personne qui me domine. Mais je ne suis pas encore sûr. Je ne le contrôle pas, et c’est impossible que je me mette à la maîtriser.

[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  Uz76
Mais comment il fait ? Eh bien il brûle, il brûle si fort que ma peau commence par ne devenir que cendres tandis que des flammes recouvrent mon corps, puis ensuite, je vois mes os, je ne suis plus qu’un amas d’os dans ses moments-là. Entouré de flammes… ça me brûle toujours, c’est très difficilement supportable. On dirait que je suis une de ces créatures parfois… un cadavre flamboyant, et c’est à ce moment qu’il prend le contrôle presque total, c’est comme une grande envie de violence qu’il voulait. Mais seulement face à ce mal. Il ne touchera jamais personne d’autre, même s’il se fait attaquer.

Une fois sous cette forme, il y a autre chose de spécial, les objet que je touche s’enflamment et prennent une forme qui les rend... plus puissantes… Par exemple, quand il touche ma guitare, elle devient plus fine, les cordes deviennent d’acier, sa couleur s’assombri et elle fais un son des enfers, quelque chose de plus fort, plus puissant, plus émotionnel. Et ce qui me réconforte avec « il ». C’est que j’ai le contrôle quand il s’agit d’utiliser un instrument et de faire de la musique. Je ne sais pas encore ce que les gens vont penser de ça, mais j’espère que ça va leur plaire.

Aussi, il y a une sorte de guérison un peu bizarre qui vient… Comme c’est juste de l’os sous cette forme, une fois redevenu sous forme humaine, les plaies sont refermées, et les os resoudés. Et puis aussi, je n’ai plus peur, la peur… c’est comme si elle n’existait pas quand « il » est là… mais ça apporte pas mal de soucis, surtout qu’il a beau faire peur, il est à peine assez fort pour soulever quelqu’un. Il est très endurant et résistant mais ça ne sert pas à grand-chose. Enfin pour tout ce qui est de ce battre je veux dire. Mais en général « il » n’est pas là. Et s’il est là, il est très chaud. Mais en soi, je ne deviens pas une sorte d’ange de la vengeance, juste un monstre qui veut immoler sa future victime.

Ah et… n’essayez pas de l’éteindre… Il va se rallumer quelques secondes après.

MON HISTOIRE


On a tous en tête une histoire un peu clichée. Ce genre de cliché d’une famille aisée. Cette famille aisée qui vit dans une belle maison en dehors de la ville de leur lieu de travail, un jardin traditionnel de leur pays, un petit chien avec un nom des plus ridicules, et enfin un fils, un beau jeune garçon à la tête brune et pleine de joie. Un beau jeune fils qui fait le bonheur de ces deux parents. Ce fils qui reçoit un doux baiser sur le front de la part de son père avant de retourner au travail, ce fils qui reçoit son petit-déjeuner de la part de sa mère.

Le cliché doit être respecté, il donne l’illusion de la perfection, l’illusion que tout va bien dans le meilleur des mondes. C’est ce qu’il faut normalement pour aider un enfant à grandir. Il faut commencer par lui mentir sur le monde, mais pas trop. Ce mensonge doit servir uniquement à préserver la joie de l’enfant. Rien de plus et rien de moins. Pourtant l’illusion prend toujours fin.

Dans la réalité, toutes les bonnes histoires ont une fin, dans la réalité, les Hommes ne sont personne. Dans la réalité, c’est la bonté qui est reléguée à la seconde place. Dans la réalité, ce ne sont pas forcément les héros, ou les « bons », qui écrivent l’histoire, mais ce sont les vainqueurs. La vérité n’est qu’un point de vue malléable dans la réalité. Elle est souvent retournée pour que la vérité soit parfois plus illusoire que la réalité. Dans une guerre, l’attaquant peut être le « bon » s’il a gagné, pourtant, c’est lui qui a attaqué, ce sont ses hommes qui ont pillé, violé et tué, pourtant, c’est le vainqueur, c’est lui qui a le droit de décider de la vérité. Les choses sont ce qu’elles sont, et c’est ainsi que la vérité sur la réalité de l’enfant fut altérée.

Le début correspond bien à l’utopie, un enfant né dans une belle famille aimante. Un petit chien portant un nom des plus ridicules qui mange parfois le même repas que ses maîtres dans sa gamelle. Comme toujours, le père allait travailler avant tout le monde, c’était donc la mère qui emmenait l’enfant chez sa grand-tante avant d’aller travailler à son tour. La grand-tante était une personne tout aussi aimante, et elle cuisinait divinement bien, c’est l’un des plus anciens souvenirs de l’enfant. Enfin l’enfant, un mot plus approprié serait bambin, cette créature joufflue n’avait pas encore atteint l’âge respectable de trois ans encore.

Une parfaite petite vie, pour un petit enfant parfait. Sauf que, nous parlons cette fois de réalité, et… bien que l’on peut souhaiter qu’elle soit différente, la réalité contrairement à la vérité, n’est pas malléable. Les parents de ce jeune garçon n’étaient pas revenus un soir, il allait donc devoir dormir chez sa grand tante, c’est génial non ? Passer une nuit chez une personne géniale qui nous aime et avec qui on ne fait que passer du bon temps, à tel point que l’on en perd la notion même du temps. La nuit passa alors, calme, douce, une histoire sur les aventures du chevalier solitaire avait aidé le petit à tomber dans les bras de morphée. La matinée elle, passa très vite aussi, un petit déjeuner, une promenade en ville et une petite session de jeux de l’oie. Les choses se gâtèrent par contre quand l’enfant demanda à voir ses parents, la grand-tante ne put se résoudre à lui répondre et lui fit donc une merveilleuse tarte au flan. Le garçon passa un agréable moment avant de finir dans les bras de cette « meilleure grand-tante du monde » pour l’heure de la sieste, mais cette fois l’enfant ne voulait pas dormir, il n’y arrivait pas, il voulait seulement voir ses parents. Les yeux de la vielle femme n’arrivait plus à mentir, le sourire s’effaçait doucement mais les paroles, elles, continuaient de laisser l’enfant dans une douce illusion. Cela devait probablement ressembler à un « Ils sont un peu fatigué et ont besoin de prendre des vacances tu comprends ? » Et malheureusement, pour cette dame, l’enfant comprenait que la douce illusion ne représentait pas la réalité. Elle le comprit, il voulait non pas une vérité modifiée, mais une réalité. Elle lui raconta donc tout ce qu’elle savait, les traces de sang, quelques vêtements déchirés, mais pas la moindre trace de corps.  

Les rôles durent alors changer, ce n’était plus la grand-tante mais le petit-neveu qui prenait le rôle de s’occuper de l’autre pendant quelques instants. L’enfant la serra dans ses bras et tenta de la rassurer de sa toute petite voix. « Mais t’en fais pas Grand-tata, s’ils sont pas retrouvé, c’est qu’ils doivent jouer à cache-cache, ils gagnent tout le temps… Viens, on vient les chercher… Grand-tata ? » Elle s’était endormie après avoir promis de les chercher le lendemain. La nuit commençait à se faire sentir, la température descendait et l’enfant se glissa dans la couverture du lit et serra sa « grand-tata » dans ses bras.

Le lendemain matin, comme la veille, l’enfant se leva du lit, seul, sa grand-tante ayant préparé le petit-déjeuner comme le fit comprendre cette odeur de café, quoiqu’un peu plus forte que la veille. « Grand-tata ? Tu es là ? » Pas de réponse, elle devait être occupée à préparer le repas et donc était trop concentrée pour entendre. Il s’approcha donc de la porte coulissante de la cuisine. « Grand-tata ? » …



Toujours pas la moindre réponse, l’enfant commençait à craindre lui aussi que sa grand-tante voulait jouer à cache-cache. Il entreprit d’ouvrir doucement la porte pour la trouver. Et…
…  


Et à son grand malheur il la trouva. Il trouva la chaise sur le sol, renversée, le bruit grinçant de la corde tendue. Le visage de l’enfant se transforma d’un coup sec, la douce réalité, tel un éclair, était devenu l’indicible réalité. Les cris, toujours et encore les cris, les cris d’un enfant, les sons si forts et si aigües de la détresse infantile. Ses cris avaient fait venir les voisins, de parfaits inconnus qui ont été alertés par les cris similaires à une sirène d’urgence. C’était quelque peu le cas. « A l’aide, que quelqu’un vienne m’aider je vous en supplie ». Des mots trop compliqués pour cet enfant, mais les hurlements traduisaient le même message, l’intensité en était simplement décuplée. C’était au tour de la garde de faire son apparition, c’était leur tour de retirer l’objet de la vue de cet enfant. Le bambin n’allait passer la nuit, ni chez ses parents, ni chez sa grand-tante mais en compagnie des forces de l’ordre, un garde fut choisi pour s’occuper de lui dans l’attente de la réponse de l’orphelinat qui allait prendre la charge de cette pauvre âme perdue.

Trois jours plus tard, il fut envoyé dans une salle sombre. Dans cette salle se trouvait une table, trois chaises et une fenêtre. L’enfant avait une place à l’arrière du bureau, à côté du garde chargé de s’occuper de lui, à l’avant se trouvait une main posée sur le bureau, une main de femme, forte avec une très grosse voix. Le bambin n’osa pas lever les yeux pour voir à qui appartenait cette main. Il ne voyait que cet appendice sans indice autre que la voix. La discussion portait principalement sur des formalités à adopter pour cette femme qui était la propriétaire de l’orphelinat. Cette main, il dut la prendre pour sortir de cet endroit qui n’était pas fait pour un si jeune garçon. Il entra dans la voiture noire et il fallut un peu plus de deux heures dans la diligence pour parvenir à un très vieux bâtiment, une architecture semi-européenne, semi-nippone. L’immense porte d’entrée grinça à leur arrivée. L’enfant suivait toujours cette main à laquelle il n’avait toujours pas collé de visage. La propriétaire de la main lui demanda son nom et son prénom. Mais l’enfant n’arrivait pas à répondre. Il n’avait pas prononcé le moindre mot depuis ces insoutenables hurlements. La femme insista encore, et un peu plus fort avant d’aboyer sa question et d’effrayer le petit qui se mit à courir en pleurant. Il cherchait une issue, la porte d’entrée bien sûr. Mais elle était déjà fermée, et la poignée, bien trop haute pour lui, ne lui permettait pas non plus de sortir. La femme le plaqua contre cette même porte, l’empêchant de bouger et de fuir.

« Ton nom… et ton prénom… » lui dit-elle une dernière fois, d’une voix sombre, terrifiante. Il ne voyait toujours que la main, il se refusait obstinément de voir ce visage qui semblait si effrayant dans son esprit. Dans cette voix digne des enfants en bas âges apeurés, l’enfant répondit, très peu distinctement. « Ra...Raziel Highsoul ». Le pression descendit peu à peu, un certain calme et une étrange satisfaction se faisait sentir sur cette main qui relâchait l’enfant. La voix elle, restait forte et droite. La voix lui dit de le suivre. L’enfant nommé Raziel s’exécuta et arriva au deuxième étage avec toute la difficulté qu’un bambin puisse avoir pour monter des escaliers. Il entra dans une salle qui contenait elle aussi des enfants. « Les enfants, je vous présente Raziel Highsoul, il vient d’arriver, soyez gentils avec lui s’il vous plaît. » Les enfants acquiescèrent et la main laissa Raziel en présence de ces petites créatures qui elles non plus n’avaient pas de parents. Cela dit, nous sommes dans la réalité. En vrai, les enfants ne sont pas de petits être remplis d’innocence, du moins pour la plupart. Ce sont en grande majorité de vrais démons. Il suffit simplement d’avoir la chance, ou non, de se faire élever par la bonne personne. Malheureusement pour Raziel, l’éducation ici, n’était pas la même que dans sa famille.

Les enfants lui proposèrent de jouer un peu à cache-cache pour l’aider à se faire intégrer, ils allaient être amis sans doute. Sauf que dans les règles, on ne lui avait pas parlé du fait que sa cachette allait être scellée. Il se cacha, et un cliquetis sur la chevillette et la porte fut verrouillée. Il fallut quelques minutes à l’enfant pour comprendre que sa cachette était plutôt comme un tombeau dans lequel on l’avait vite enfermé. Il se dit d’abord que cela était une simple blague, alors avec toute la naïveté et l’innocence du bambin qu’il était, il attendit un peu. Mais le temps passait encore et encore et la peur commençait peu à peu à prendre le contrôle de ce si jeune garçon, faible, trop faible pour enfoncer la porte, trop petit pour trouver un autre issue, il était bloqué, coincé dans cette remise qui se verrouillait de l’extérieur seulement. Le cœur se mettait à battre plus vite, et un peu plus fort à mesure que les rires des autres enfants eux, baissaient en intensité. Raziel était de plus en plus seul, de plus en plus abandonné. Une petite créature d’à peine un mètre abandonnée à elle-même dans un tout petit cabinet. Quelques sanglots commençaient à sortir de sa bouche, puis de faible demandes. « S’il vous plait… je veux sortir, j’ai peur. » une requête simple, banale et pourtant remplie de détresse, un appel à l’aide.

Les minutes devinrent rapidement une heure, le garçon n’avait de cesse d’appeler pour recevoir de l’aide, il pleurait, sanglotait, assis et recroquevillé dans un coin qui lui aurait servi de cachette. C’est dans la solitude extrême que nos plus grand cauchemars décident de faire leur apparition. C’est dans cette même solitude que l’enfant revit le visage de sa grand-tante tentant de lui expliquer la disparition de ses parents avant de CRACK ! Reprendre la forme qu’elle avait en se balançant. Il était désormais livré à lui-même, et pourtant, l’innocence qu’il avait en lui faisait en sorte qu’il n’arrivait pas à le comprendre. Il était simplement là, perdu, à revoir des images horribles, le sourire des enfants devenait désagréable, dérangeant et presque malsain. Il se remémora la raison pour laquelle il était ici, un cauchemar, quelque chose qui ne correspondait pas à l’illusion que l’on lui avait donné, l’illusion était partie trop tôt et bien trop brusquement. Le temps continuait de passer et la solitude ne se faisait que plus grande. La détresse devenait une urgence, une panique, les sanglots devinrent hurlements. Une chose s’approcha. Quelque chose derrière lui d’abord, il le sentait, mais ne le voyait pas, pourtant, c’était bien là, ça ne pouvait être nulle part, un froid, un soupir derrière lui, il se mit à courir vers la porte du cabinet sans regarder derrière lui, il frappait à la porte avec toute la force que l’on pourrait donner à un enfant en si bas âge. On n’entendait plus sortir de sa bouche de simples sanglots, mais de véritables, de réels : « À L’AIDE !!! ». Personne… Personne sauf cette chose qui s’approchait, se soupir, cette sensation d’une main qui se mit à toucher le dos de l’enfant qui dû se retourner à cause de la sensation de terreur à laquelle il faisait face. Pourtant rien, la sensation de la mains crochue restait dans son dos, à le faire paniquer et pleurer. Un grand Hurlement continue et enfin, stop. Tout cessa. La sensation n’était plus là, l’enfant était redevenu calme. Trop fatigué pour se débattre, il pleurait juste, allongé sur le sol, calmement. « à l’aide… ». à la suite de cette dernière demande d’aide, des pas cette fois se firent entendre, ils s’approchèrent dangereusement de l’enfant. Le sol se mit à grincer de plus en plus fort, pas après pas. La chose était toute proche, et bien réelle cette fois. Sauf que ce n’était pas derrière mais bien devant cette fois. Les pas se stoppèrent sur le pas de la porte, Raziel voyait les ombres des jambes sous l’encolure. Clic, ce son distinct que le bambin avait entendu il y avait deux heures de cela. Dans un grincement identique à la voix d’une vieille sorcière, la porte s’ouvrit et laisser entrevoir une femme. Plus jeune probablement que la propriétaire de la main qui terrifiait tant l’enfant. Il leva la tête pour voir un visage doux, uniforme, une peau quelque peu sombre avec des cheveux blancs.

Elle avait une expression de terreur sur son visage. Les mots trahissaient l’honnêteté de l’âme de cette femme. « Mon Dieu, qui a bien pu te faire ça mon enfant ? » D’un air désolé, elle s’avançait vers Raziel qui se mit instinctivement à reculer de peur. Cela dit une autre peur le poussait à aller vers la femme, c’était la peur de la main qui l’avait touché un peu avant. Il s’était donc arrêté. La femme commençait à s’approcher un peu trop de l’enfant. Il était tétanisé par ses deux choses qui voulaient le toucher, il se mit à fermer les yeux, tentant de se mettre dans l‘illusion d’une cachette et soudain, ce fut autre chose que la peur qui commençait à grandir en lui, quelque chose de plus agréable, plus chaud.

Il se trouvait dans les bras de cette femme. Une personne bien différente que la propriétaire de la main ou que les enfants finalement. Cette personne, une fois au contact de Raziel s’est avérée bien plus rassurante, plus proche et amicale. Une sorte de personnification même de la douceur. Il ne se passa même pas trois secondes avant que les bras du petit paniqué se mirent à serrer le corps de cette ange venue le sauver. Elle l’emmena hors de ce cabinet de terreur, hors de ce qui allait être une longue série d’atrocités commise contre l’enfant.

Elle l’avait emmené dans l’une des nombreuses salles de bain de cette immense maison. Elle était petite, probablement faite pour une voire deux personne. Elle prit un coton qu’elle humidifia avant de frotter le visage de cette créature bien trop petite pour avoir autant pleuré. Les yeux bleus du bambin trahissaient toujours cette angoisse qui a été ressentie durant cette épreuve. Pourtant, le sourire qui rayonnait sur le visage de la femme réchauffait le cœur de cet enfant qui pus se délier un peu de cette peur qu’il avait en lui depuis son entrée dans la réalité. « Comment t’appelles-tu mon trésor ? » lui demanda-t-elle. « Raziel Highsoul » lui répondit-il. Une petite discussion s’entamait, sur la raison pour laquelle a s’était vu enfermé dans ce cabinet, le jeu fut la réponse. Raziel quant à lui, appris de cette douce personne son nom. « Blanche ». C’est un prénom peu courant certes, mais dans le cas de cette femme, ça lui allait très bien, ses cheveux comme son âme collaient très bien avec ce nom signifiant blanche. Elle lui fit un dernier sourire, le rassura sur le fait que les enfants font des bêtises parfois. Elle le prit encore une fois dans ses bras pour le porter.

C’est simple de se faire porter, qui plus est, c’est agréable. Pourtant, depuis sa grand-tante, personne ne l’avait porté. C’était pourtant si simple d’être un peu plus doux. Mais, la propriétaire de la main, trop effrayante, n’en avait probablement aucune envie. Les Gardes, coincés eux, dans la réalité de leur métier, ne l’avaient pas porté non plus. Les enfants n’étaient pas assez forts pour le porter et s’ils l’avaient fait, ce n’allait pas être pour une bonne raison. Quoiqu’il en soit, dans les bras de cette douce femme, il se sentit enfin en sécurité, si bien qu’il finit en quelques minutes par s’endormir.

Quelques heures plus tard, c’était l’heure du repas. Il avait été concocté par la cuisinière de l’établissement, une vielle femme qui ne parlait pratiquement jamais et encore, les sons qui sortaient de sa bouche étaient difficilement comparables à des mots. Elle ressemblait à une vielle sorcière, et elle répondait au nom de Yu baba. Elle souriait très peu et se contentait de servir le repas aux enfants sans un regard. Une fois le repas terminé, les enfants durent aller dans la salle de bain commune. Les plus jeunes, ceux qui étaient incapables de se laver devaient l’être par Blanche. Ensuite, il fallait aller au dortoir. La nuit fut très longue pour Raziel. Et dès lors, dès la fin de cette journée, une longue, très longue période de confusion commença.  

Les confusions se faisaient principalement entre la réalité et les rêves de Raziel. Il passa la nuit à revivre le « jeu » des enfants. Il pensait toujours à cette main qui l’avait effleuré. Toujours le même cauchemar, la même sensation. Sauf que cette fois, il n’y avait personne pour le sauver, et la main prit une forme. La forme d’un immense ombre qui en son centre avait un sourire rempli de dents blanches et pointues. Des rires d’enfant dont la voix devenait stridente dans les aigües. L’ombre prit une forme humaine. Celle d’une femme, ce n’était pas Blanche non, c’était une femme à la carrure forte, une tenue en coupe droite, d’un vert sombre. Et toujours cette main, cette main qui effrayait tant Raziel. Son regard se levait peu à peu, il vit des bottes noires, puis une grosse ceinture sur la taille, ces mains si fortes, une poitrine tout aussi disgracieuse que le reste, le regard passa sur ce qui devait être le cou et enfin, au moment précis de voir ce visage si crain, ce sourire malveillant, un son retentit. « DEBOUT LÀ DEDANS !!!! »  

Raziel se réveilla en sursaut, des larmes avaient coulées sur ses joues pendant la nuit. La journée commença par le fait de devoir aller manger. Alors les enfants se précipitèrent et se bousculèrent sans prêter la moindre attention au petit qui venait d’arriver. Il finit par descendre les escaliers seul pour trouver la salle à manger. Le petit-déjeuner était aussi servi par Yu baba. C’était du lait et des biscuits. Ça allait être son petit-déjeuner quotidien. Cela se passa plutôt tranquillement par rapport au premier jour, les enfants laissèrent le petit Raziel manger et boire avant d’aller se laver pour ensuite s’habiller. Ce fut encore Blanche qui de toute sa douceur le lava, étant encore incapable de se laver seul.

La journée, c’était étude pour tout le monde, même les plus jeunes. Raziel prenait donc des cours pour entamer sa logique. Il commença à apprendre à reconnaitre les couleurs puis les chiffres. Ensuite il apprit les lettres. En bref, l’étude était tout à fait conforme aux standards à l’exception que Raziel a commencé à peine plus tôt. Les pauses, censés être le repos des enfants, était par contre le supplice de Raziel. Les enfants usèrent de sa naïveté pour le mettre dans des situations diverses et variées. Que ce soit devoir se mettre à courir après son maillot, résister à des claques de chaque enfant et encore pleins d’autres « jeux ». Par chance, il y avait dans ces pauses une personne chargée de la surveillance qui était Blanche. Elle passait beaucoup de temps à réprimander ces pratiques, si bien que Raziel passait plus de temps avec elle qu’avec les autres enfants. Blanche prenait peu à peu une place de mère pour cet enfant qui n’avait plus rien. Il l’aimait comme une mère et elle le protégeait comme un trésor.

Je suppose que vous serez tous capables de deviner le déroulement des années qui vont suivre. Les enfants continuèrent leur manège, la propriétaire de la main effrayait toujours Raziel qui refusait toujours de voir ce visage, Blanche et Raziel devinrent par coup du destin inséparables. Si bien qu’il la surprenait parfois en l’appelant avec toute la sincérité de l’innocence « maman ».

Quelques temps après les sept ans de Raziel cela dit, quelque chose changea. Les enfants avaient gagné en force, il se mirent à jouer de plus en plus violement avec le corps du Garçon qui refusait toujours de se défendre par pure tétanie. Le rêve de Raziel se répétait souvent la nuit. Le visage était de plus en plus distinct, le visage de cette ombre devenait plus clair, il avait enfin la couleur des cheveux, il avait réussi à poser une voix et un soir, le final. Il vit enfin clairement le visage de cette dame démoniaque. Une femme forte, le visage dur, un front dégagé par la coupe de cheveux qui était une simple queue de cheval d’un noir de jais. Le visage, sans être vraiment étrange, effrayait tant Raziel qu’il se réveilla en sursaut et vit le visage de trois filles de son dortoir qui esquissaient un sourire en pointant leur doigt sur leur bouche en signe de silence.

Elles lui mirent un linge sale sur la bouche avant de l’attraper pour le trainer jusqu’au sous-sol pour un autre jeu. Cet amusement était assez simple, Raziel devait se faire attacher, le reste dépendait des filles. Elles devaient avoir presque douze ans chacune. Le garçon finit vite attaché malgré son refus. La salle était une simple cave éclairée par des faibles chandelles

Le jeu était simple, et d’ailleurs plutôt bon enfant au début. Il s’agissait de quelques chatouilles et il eut même droit à un mignon baiser sur la joue. Mais une donna comme gage à une autre de frapper Raziel. Elle planta son regard sur lui et en un éclair, il subit un revers de main. L’enfant qui avait grandi se laissa toujours faire, sans trop broncher à force de ce genre de jeux, il avait commencé à en avoir l’habitude. Pourtant, des choses nouvelles se sont passées. Les coups, les coups avaient changé. Si Raziel avait grandi, les autres enfants aussi. La force avait augmentée et les coups se faisaient plus précis. Il eut un ordre, « plus fort ». Alors ce fut un coup sur le diaphragme qui lui arracha un haut-le-cœur. Malgré les suppliques de l’enfant, les nouvelles tortionnaires continuaient leur jeu, ne semblant pas fatiguer pour le moins du monde.

Des ordres tels que « au visage », « le genou », « utilise ce bâton » ce répétèrent. Les enfants avaient trouvé un nouveau jeu. Quand le garçon commença à paniquer, les filles s’empressèrent de faire usage du linge sale pour faire taire ce petit oiseau. Les minutes passèrent, encore et encore, la peur et la douleur firent un affreux mélange de panique atroce. Les larmes tombaient sur le sol au même rythme que quelques gouttes d’un autre liquide. Les minutes devinrent heures et la douleur n’était plus que fureur. Il se débattait dans tous les sens, il voulait se défaire de ces liens, il voulait crier mais le linge l’en empêchait. Il était simplement et encore une fois impuissant face à celles qui étaient plus vielles et plus fortes que lui. Les coups continuèrent, encore et encore, des coups de pieds, des coups de poing, des coups avec des objets. Toute une bibliothèque de pratiques plus malsaines les unes que les autres. Les coups finirent bien par s’arrêter quand, n’en pouvant plus, Raziel perdit connaissance et le linge tomba de sa bouche déliée. Les filles le laissèrent là, attaché, toute la nuit.

Une fois les filles parties, il vit apparaitre devant lui ce qui aurait pu être la même sensation que dans le cabinet. Sauf que ce n’était pas qu’une sensation cette fois. Il le vit, lui. Il ne saurait dire qui il était. C’était comme un mort qui était sorti de sa tombe pour aller lui parler. Il fit le même signe que les filles au début de la soirée. Il mit son doigt devant sa bouche pour faire comprendre à Raziel qu’il devait se taire. Le démon approchait peu à peu, effrayant, ses propres pas grinçaient et son sourire était au moins aussi rassurant que celui de ces tortionnaires. Le cœur de l’enfant battait de plus en plus fort, il venait tout juste de reprendre ses esprits et le voilà confronté à un véritable démon qui était sorti comme par magie du garde-manger. Ce cadavre fit apparaitre une chaise sur laquelle il s’assit. Il planta son regard dans celui de l’enfant qui n’osait même plus crier. D’un regard vide, la cadavre fit non de la tête, se leva et partit. Raziel lui, s’endormi ici, sans aide.

Il fut réveillé par le son d’une corbeille de linge qui tombait et par le son d’une inspiration de détresse. Son visage blessé se leva et il vit non pas ses tortionnaires, ni son démon de minuit, mais Blanche. Elle accouru vers Raziel, délaissant son travail pour aller défaire ces chaînes qui lui sciaient les mains. Elle le lava, le soigna comme elle le put et ce ne fut pas qu’une simple réprimande que les filles subirent.

La colère de Blanche avait enfin éclaté, des hurlements de colères qui firent même peur à celui qui la considérait comme sa mère. Elle poussa violement l’une des filles contre un mur et abattit une barre a rideaux juste à côté de la tête de celle qui avait donné les gages. La barre se brisa, un coup sur le mur apparu et la fille se finit en pleur de peur de se prendre ce coup qui lui aurait été fatal. Les autres filles avaient regardé ce spectacle de fureur.

« Ne le touchez PLUS JAMAIS !!!! »

Ces mots retentirent comme un grondement de tonnerre et la porte s’ouvrit d’un coup puissant et sec. La propriétaire de la main venait d’entrer dans la pièce, main qui s’abattit violement sur le visage pur de Blanche qui tomba au sol sous le regard, effrayé de Raziel et satisfait des gamines. Pas un mot ne se fit entendre… pas un son. Un silence de mort…

Blanche se fit sortir de la salle, pendant le reste de la journée, Raziel fut tranquille, il la passa pourtant à la recherche de sa nouvelle mère. Son chemin dans ce grand labyrinthe de solitude le poussait toujours à tourner en rond. Encore et encore, comme si cet endroit lui-même lui voulait du mal. D’abord, il passait par la chambre, il prenait le premier escalier descendant pour aller vers un couloir qui le menait à d’autres dortoirs, puis des salles de bains avant d’aller vers le hall d’entrée, puis un autre couloir avant de passer par la bibliothèque et sans qu’il ne sache pourquoi, il arrivait toujours vers son dortoir. Encore et encore, comme un chemin sans fin. Il ne trouva son chemin qu’en suivant les autres pensionnaires qui allaient prendre leur repas. Toujours un repas fade.


Derrière l'écran


Prénom/surnom : Arathorn Dubelem
Âge : Parfois je le dis mais pas à tout le monde donc fuck

Présence sur le forum : Pas assez pour être staffien  [J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  2239615214

Comment nous avez-vous trouvé ? Mon pénis m'a dit que SBAFF Par les Topsites
Une remarque/suggestion ? Une page discord directement sur le forum ce serait trop la classe.


Raziel Highsoul
Raziel Highsoul
Nombre de récits : 22
En Heydell depuis : 20/11/2019
Réputation : +3
Éclat : 2203
Age du Héros : 27

Badge RP d'Heydell
Race: Humain
Dons:
Votre cité: Heydell
[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  EmptyPosté le Mar 10 Déc - 5:09 dans l'histoire : [J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée
Suite de l'histoire

(Pardon mais forumactif me laisse pas la place)
Le jour même de son neuvième anniversaire Raziel passait une journée avec Blanche pour rester le plus loin possible des autres pensionnaires. Ça allait être là l’une de ces ultimes journées au sein de cet enfer. Que cet-il passé ? Avant de vous le dire chers lecteurs, je vous demande de fermer cette page web que vous êtes en train de lire. Allez-y, elle ne va pas s’envoler. Fermez la page et allez-vous-en, marchez un  peu et réfléchissez sur cette simple question. Juste, une seule question.

Quel est selon vous, la limite à la cruauté humaine ? En particulier sur la mélancolieuse innocence d’un enfant abattu ?


Une petit heure de réflexion devrait vous suffire. La question peut sembler anodine, mais pensez-y. Ne répondez pas la limite physique, l’on peut la dépasser, ne répondez pas qu’il n’y a aucune limite, c’est faux. Partez y penser, et revenez ensuite.

Cette journée, Raziel avait épaté le professeur spécial qui était venu pour donner un cours de musique. Son ressentit et sa façon de décrire la musique, de ce rappeler rapidement de son des notes Il manquait certes de justesse vocale, mais il n’avait jamais chanté de sa vie, et cela lui était plaisant de faire de la musique. Il montrait avec enthousiasme ce qu’il avait appris à Blanche qui le regardait avec un grand sourire d’apaisement. Les heures passèrent et les deux durent se séparer pour aller à leur tâches respectives. Raziel ne se défendait toujours pas. Toujours plus petit et plus mince que la moyenne, il faisait toujours pâle figure face à tous les autres enfants qui, malheureusement pour Raziel, avaient grandis eux aussi. Les jeux par contre, n’avaient pas évolués, et comme il y a sept ans, il y avait ce jeu où le pauvre enfant restait complétement à la merci de ses camarades qui devaient accomplir des gages sur lui. La violence, tout comme la cruauté avaient grandit proportionnellement aux enfants. Cette fois, les choses ne commencèrent pas avec des petits jeux sympas mais directement avec des bâtons qui donnèrent quelques plaies à l’enfant qui était devenu impassible face à ce genre d’acte. Il ne réagissait plus du tout. Il les laissaient jouer et augmenter leur puissance. Le nombre de points était même grave sur la peau de Raziel par l’une des pensionnaires qui était partie en cuisine pour chercher de nouveau jouets.

Bien qu’il ne réagissait plus à cet actes, bien que le froid de la pièce ne lui faisait plus rien, i était toujours effrayé par ce sourires mauvais, toujours hauts jusqu’aux oreilles. Et… quand il le vit, lui, assis sur sa fameuse chaise, à regarder le spectacle patiemment, dans un coin de la pièce. Les enfants ne le regardèrent même pas et c’est pourtant ce qui effraya le plus Raziel. Quand le démon fini par ce lever, l’enfant se débattit si fort qu’il réussi à se libérer avant de donner un grand coup de tête à l’enfant droit devant lui qui fini au sol. Sans vraiment comprendre ce qu’il faisait, Raziel daignait enfin jouer à son tour.

Les enfants sont influencés par leur entourage. Par leur univers, si Raziel ne s’est jamais défendu, c’est parce qu’il ne percevait pas la même chose que les autres, il voyait les choses différemment, sans accorder de grande importance à ce que les autres lui faisaient, dans ce qu’ils faisaient de bien, ou mal. La seule chose qu’il arrivait à comprendre dans leur action, c’était la volonté de faire ce qu’ils ne veulent pas ressentir. Il n’a jamais su pourquoi, il n’a jamais su s’il avait fait quelque chose, il ne savait pas s’il le méritait ou pas, il ne savait pas si c’était normal ou pas, il s’en fichait un peu. Il avait peur c’est tout et… la peur chers lecteurs, c’est la réponse à la question que j’avais posée. La peur, voilà la réelle limite de l’horreur des Hommes. Il n’y a rien d’autre que la peur qui peut empêcher quelqu’un d’aller plus loin. La peur de faire saigner, la peur de frapper, la pur d’une réponse. C’est pourquoi il avait toujours été attaché. Sauf cette fois, cette fois, avec l’âge, les limites ont évolué, et la peur a passé un autre chemin qui leur a permis d’aller plus loin. C’est pour ça qu’il ne l’ont pas attaché. Mais tenu. Raziel lui, n’avait pas peur de frapper, il n’avait pas peur de recevoir la même chose. Il avait simplement peur que cette chose, ce démon continue d’avancer et il avait peur que les autres continuent de jouer.

Parfois, on entend quelques plics ou bien un peu de plocs dans la salle de bain, c’est quand les gouttes d’eau tombent sur la porcelaine, on entend aussi ce bruit, constamment, dans les grottes. Et bien là, il pouvait s’entendre ici même. Dans ce hall. Des plics et des plocs qui étaient accompagnés de faibles « Je t’en suppl.. »,  « Piti… », « arr… ». Un peu de crack, un peu de boum. Les main pleines de ce liquide vermillon. C’est quand l’accompagnement suppliant s’arrêta que le démon cessa de bouger. Les autres élèves, reculèrent de l’endroit où ce trouvait cette chose, c’est-à-dire juste à côté d’eux. Pourtant, ce n’est pas du démon qu’il fuyait, mais de l’enfant en pleurs, les mains rouges, brillantes, un enfant agonisant à côté de lui. Le démon s’évapora dès qu’un violent coup de pied arracha un haut-le-cœur à Raziel et l’envoya valser à l’autre bout de la pièce. Suivi de coups similaires à ce qu’il avait reçus avant un noir complet.


Plic… ploc… Plic… Ploc…

Encore et toujours, toujours et encore. Ce même son, avec le même rythme, pendant des heures et des heures. Cela faisait déjà un moment que Raziel s’était réveillé. Son dernier souvenir avant son arrivée dans cette pièce froide, était cette main, grosse, disgracieuse qui le prenait par le bras. Il avait donc compris. Il était dans la cave. Celle qui avait été désaffectée. La pièce, le bruit et les sensation froide des chaînes. Le vent de l’hiver qui avait refroidi l’atmosphère. Une seule, et une unique bougie éclairait faiblement cet endroit maudit.

Une longue nuit
Comme celles que l’on ne raconte que dans les livres
Lié par le froid je suis
Assis tandis que
Les chaînes de désespoir
Par leur claquement
Me rappelle la chute de l’esprit

As-tu déjà tenté de fuir
Alors que c’est dans un labyrinthe
Que tu es scellé ?

As-tu déjà tenté de rester
Là, dans l’ombre et son étreinte
Tu ne fais que trembler

Tu verras à la fin
La seule lueur que tu verras
Sera celle de la lune

Une longue nuit
Comme celles que l’on ne raconte que dans les livres
Lié par le froid je suis
Assis tandis que
Les chaînes de désespoir
Par leur claquement
Me rappelle la chute de l’esprit

Ecoute ce son qui te vient à l’esprit
Un parfait silence
Tu es automatique

Tic, tac, tic, tac
Tu n’es qu’une machine
Tic, tac, tic, tac

Le temps que tu perdra
Est le trophée de ta routine
Ne pars pas
Mais détruit là !

Une longue nuit
Comme celles que l’on ne raconte que dans les livres
Lié par le froid je suis
Assis tandis que
Les chaînes de désespoir
Par leur claquement
Me rappelle la chute de l’esprit

Une longue nuit
Comme celles que l’on ne raconte que dans les livres
Lié par le froid je suis
Assis tandis que
Les chaînes de désespoir
Par leur claquement
Me rappelle la chute de l’esprit

Une chanson qui lui était venue en tête et qui l’aidait à se calmer. La chanson exprimant un pareil désespoir le laissait dans une sombre sérénité. Sans espoir, pourquoi attendre la salvation ? Pourquoi attendre que les choses changent en mieux ? C’est inutile, il fallait simplement attendre que le temps passe, s’y habituer pour sombrer plus calmement.

Le bruit des chaînes le tria de sa réflexion. Elles étaient serrées et lui faisaient mal, mais ce ne sont pas les siennes qu’il entendait. La silhouette était devant lui, vers la gauche. Elle portaient un tunique trop blanche pour le sol de la cave. La silhouette possédait de longs cheveux d’un noirs de jais. Raziel cessa de penser, le temps ralentit pour un instant et la tête se leva. C’était une femme, un visage pur, un sourire enchanteur et une froide chaleur se dégageait d’elle.

L’enfant la laissa s’approcher mais elle était, elle aussi, bloquée par des chaines. Elle resta donc assise de son côté, ne quittant pas Raziel du regard.

- Tu chantes plutôt bien tu sais ? Quelqu’un t’as appris ?
- Oui, un professeur est venu une fois nous apprendre un peu la musique, j’ai tellement aimé que j’ai continué.
- Oh, comme c’est mignon. Dis-moi mon garçon, pourquoi est-ce que tu es là ?
- Je… Je ne sais pas vraiment. Il y avait les enfants qui jouaient avec moi comme d’habitude et puis… il y a avait…
- Oui ?
- Cette chose. On aurait dit un mort, quand les enfants jouent un peu trop avec moi, il apparait, mais c’est comme si les autres ne le voyait pas, il reste assis et selon ce que je fais, il s’approche, s’éloigne ou bien reste. On dirait qu’il veut me faire quelque chose mais je ne sais pas quoi.
- Ohhh mais tu veux parler de cette chose-là ?

La chose était effectivement présente. Assise sur une chaise. Elle était à califourchon dessus, le dos de la chaise au niveau du torse du monstre qui regardait nonchalamment cet enfant qu’il harcelait depuis toutes ces années. Cette fois, la chose ne tentais pas de le toucher, ni de simplement le regarder mais de rire. La chose était un véritable cadavre ambulant, pas une seule parcelle de chair, rien que des os et quelques vêtements rapiécés. Le crâne ouvra la bouche et un grand rire suivi d’un son qui provenait d’on ne sait où résonnaient dans la cellule cave. L’enfant se tut laissant quelque une de ces gouttes couler sur son visage. Cela faisait longtemps qu’elles n’étaient pas venues. Et la dernière fois, c’était pour la même raison, c’était la fois où les filles avaient joué avec son corps dans l’autre cave. Le monde entier pourrait mettre un mot sur ce sentiment, même moi, mais pas Raziel, Raziel lui, à cet instant, ne ignorait, bien que ressentait, le concept même de la peur. Il y était si confronté que ce ne fut qu’une routine pour lui.

Le rire durait, et la femme restait là, calme et souriante jusqu’à  ce que le rire fini par se ternir et la visage de la chose fit encore une fois, un non de la tête avant de repartir, laissant la chaise disparaître.

Raziel n’arrivait pas à comprendre pourquoi il avait toujours ce grand sentiment quand il voyait cette chose. Il ne pouvait toujours pas savoir ce qu’était cette chose qu’il ressentait. Mais il savait ce qu’il voyait… et entendait. La femme découvrit enfin son visage dans un rire assez timide mais continu. Un rire sobre et moqueur. Le claquement des chaines allait cette fois en dissonance de ce qu’il ce passait et la femme relevât son visage. L’enfant savait, il était persuadé d’avoir déjà vu ce visage quelque part, mais où ? Et comment pouvait-il se souvenir du visage d’une personne qu’il n’avait jamais vu C’était en fait impossible. Le visage se transforma devant lui, maintes et maintes fois avant de se transformer définitivement. Il avait pris la forme de celui d’une femme, vielle, très vielle, qui lui laissait un grand sourire dans une mâchoire qui ne laissait paraît de quatre énormes dents et un hurlement strident qui fut celui de l’innocent en l’enfant.

La solitude et la peur furent le seules amies de Raziel pendant le jours qui suivirent. Mais où donc était Blanche ? Il n’en savait rien, et qui le pouvait à part elle-même ? est-ce qu’elle était partie ? Il n’aurait pas compris pourquoi ? Il ne se posa même pas la question, il se contentât d’attendre jusqu’à ce clic, ce clic similaire à celui qu’il avait entendu avant d’être enfermé ici. La propriétaire de la grosse main était sur le pas de la porte, en train de tenir son trousseau de clefs. Ce n’est pas par la main mais par la chaine qu’elle trainât le gamin vers la salle de bain. Il devait se laver et savait le faire seul. Une fois propre, la chaine à son cou allait rester pour toujours, la propriétaire de la main avait décidé de jeter la clef dans un caniveau. Voilà donc à quoi il en était réduit, il n’était plus un pensionnaire mais un animal. Cela ne le dérangeait pas plus que ça, il ne comprenait d’ailleurs pas du tout la signification de cet acte, il comprenait simplement le bruit des chaines était difficile pour dormir. Les autres enfants, bien que toujours moqueurs, n’osaient plus le frapper pour l’instant, de peur de finir dans le même état que le précédent qui s’en était à peine remis avec un œil en moins.

Le jour suivant, il le passa à la recherche de Blanche, il fut guidé par le bruit d’un verre cassé, il accouru alors vers l’origine de ce son, sachant pertinemment qu’il trouverait sa « mère » à la fin. Le bruit menait à la porte de la salle que la propriétaire avait interdit d’ouvrir, il obéit donc et parti dans la bibliothèque pour y lire quelques manuels sur la musique qui s’y trouvaient. Il se dit qu’il irait la chercher plus tard.

La nuit venue, il n’avait toujours pas trouvé Blanche, alors il sorti de son lit, en serrant la chaine contre lui quelques minutes pour faire croire à tout les enfants qu’il dormait. Une fois tout le monde endormi, il sortit de la pièce, serrant tout aussi fort ses chaines pour aller voir Blanche directement dans sa chambre. Elle n’y était pas. Il décida donc d’aller dans les différentes salles de bain. Elle n’y était pas. Il décida donc d’aller dans la cuisine. Elle n’y était pas. En se promenant dans les sombres couloirs de l’orphelinat, il senti cette odeur, cette odeur qu’il n’avait pas senti depuis des années maintenant et qui pourtant, n’avait pas quitté sa mémoire. L’odeur, il en était sûr, de la corde.

Il courra donc vers l’origine de l’odeur qui était toujours la porte de la salle interdite mais il fit cette fois fit de l’interdiction et tenta d’entrer. La porte était verrouillée mais il se servit de sa chaine pour faire sauter le mécanisme de la porte et la forcer. Il entra en précipitation pour voir sa « mère ». Pendue par les bras et les pieds au mur, à l’aide de menottes et de chaines, dans son plus simple appareil, des plaies parcourant tout le corps comme s’il s’agissait d’un tableau. Il approcha rapidement, laissant tomber sa chaine dans un fracas pour s’approcher de la plus douce des créatures de ce pensionnat. Elle respirait encore.

- Maman… Maman réveille-toi…. Allez réveille-toi.

La tête de la femme se leva en direction de la petite tête pleine d’innocence de l’enfant avec une expression ne signifiant rien de plus que « Je suis désolée ».

L’enfant tremblait comme une feuille. Mais cette fois, ni vous ni moi ni lui ne pourront jamais comprendre ce sentiment qui l’animait, c’était comme le mélange de tous les sentiments réunis. Le soulagement et la joie d’avoir retrouvée un être qui lui était évidemment, cher, la colère qu’il commençait à appréhender envers celle qui avait commis cet acte, la haine envers tout ce qui vivait dans ce bâtiment avec pour exception Blanche et aussi une forme étrange de peur. Il pris l’un des pinces pleines de sang qui était sur l’étagère à côté avant de découper les chaines de sa mère qui pouvait enfin reposer sur le sol quelques minutes. Raziel la tenait sur ses genoux en lui caressant les cheveux.

- Quand tu me fais ça, ça me fais toujours un drôle d’effet je ne t’ai jamais dit ? Mais je crois que j’aime bien. Donc je vais le faire pour toi aussi.

Il restait là, quelques temps avant de la poser le temps qu’elle reprenne un peu d’esprits. Raziel était soudainement prit d’une envie qu’il n’avait jamais ressenti, son regard était devenu véritablement livide puis il parti couper sa chaine avant de la reprendre dans ses mains. Il passa à la cuisine pour se saisir d’un gros couteau et il retourna au dortoir. Quinze, c’était le nombre d’enfants qu’il y avait dans ce dortoir qui dormaient paisiblement. C’est ce qui lui fis pousser un grand sourire. Il posa sa chaine fermement sur la gorge du garçon avec l’œil en moins pour l’empêcher de faire de bruit. Le garçon semblait paniqué alors que cela laissait l’enfant parfaitement impassible. Il se contenta de poser son doigt sur sa bouche pour lui dire de se calmer avec un grand sourire avant de fermement lui planter la lame dans le cœur. Ce même cheminement se répéta quatorze fois avec quelques originalités dans la manière d’utiliser la lame. Il partit ensuite dans le dortoir des employés, il allait y trouver la cuisinière. Pour la réveiller dans un drôle de sursaut. Il lança sa chaine fortement sur le sol avant de se cacher. La femme regarda l’endroit où la chaine était tombée sans la voir car il faisait trop noir. Ensuite, elle se tourna sur sa droite à cause du bruit qu’avait fait la chut d’un autre objet, ici, une peinture en cadre. Ensuite, e bruits de quelques pas sur le côté de son lit lui arracha quelques sanglots de peur puis enfin, juste devant elle, sur le lit, le visage souriant et innocent de l’enfant taché du sang coupable de ses camarades. Il donna un grand coup sur la joue qui traça un sourire éternel sur cette femme avant de partir en la laissant hurler ce qui eu l’avantage de réveiller la personne avec qui il voulait vraiment jouer.

Quand elle apparut devant lui, elle chargea comme un animal qu’il évita sans difficulté aucune, ce fut un petit jeu de chat et souris jusque dans le hall d’entrée, endroit dans lequel Raziel donne un gros coup de chaine sur le visage de sa tortionnaire avant d’envoyer la chaine sur la jambes et de serrer de toutes ses forces. Par un moyen des plus ingénieux et imaginatifs, il réussi à la suspendre par les pieds à l’une des barres d’escalier. Il se décida enfin de regarder le visage de celle qui avait été la principale responsable de son malheur pendant toutes ces années. Il vit donc ce visage, cette vielle femme, avec seulement quatre dents pousser des cris de truies, ce qui donne une idée à notre innocent enfant.

- Waw, tu n’est vraiment pas belle, c’est pour ça que tu faisais tout ça ? En même temps avec des livres que j’ai lu, tu n’es pas au bon endroit depuis le début…
- FERM… AAAAAAAAAAAAAHRHHRH

Elle n’eu le temps de finir sa phrase, le couteau de Raziel fut planté dans la jambe de cette monstruosité avant d’être retiré tout aussi vite.

- Je disais que tu n’étais pas au bon endroit. Tu vois… le seul endroit où j’avais un peu de calme, le seul endroit où l’on ne jouait pas avec moi, c’était la bibliothèque, et ça m’a été utile, je sais grâce à tout les livres qui s’y trouve que ce que tu es n’a rien à faire ici Tu es une truie, une grosse truie impotente et ventripotente. Mais ne t’en fais pas, j’ai aussi lu qu’on pouvait faire quelque chose de très amusants avec ce genre de bête là.

La lame découpa les vêtements de la propriétaire de la main puis glissa doucement au niveau du bas de l’abdomen. L’enfant lui fit un dernier sourire et fit glisser la lame très rapidement jusqu’au cou avant de la laisser planter là…

- Bonne nuit, sale truie.
- RAZIEL !!!

Blanche était venue, elle avait vu la scène et le corps mutilé de tous les occupants. De se seize cadavres et de sa mutilée à vie, la nuit était sombre.

- Maman… Regarde, je crois que j’ai comp

Il ne pu finir sa phrase, une grande claque sur son visage le fit taire. Elle était forte, c’est vrai, mais moins que ce qu’il avait subi jusque-là. Les larmes, on trouve enfin leur nom, c’est la chose qui coulait sur les joues de l’enfant qui venait de perdre son innocence, c’est aussi cette même substance qui coulait sur celles de Blanche. Elle venait de voir le créature.

Comment ? Comment est-ce qu’un enfant aussi doux soit-il a-t-il pu devenir aussi monstrueux ? Raziel, définitivement, n’arrivait pas à comprendre la réalité des choses, Blanche comprit ce jour qu’une chose essentielle n’avait jamais été enseignée à cet enfant de quatorze ans. Cette différence fondamentale, génératrice de la morale. La grande distinction, celle entre ce qui est bien, et ce qui est mal.

Dans le coin de la pièce, Raziel voyait, sans aucune peur cette fois-ci, la créature squelettique, cette fois ne pas rire, mais balancer sa tête, de gauche à droite, tel un non. Un non incompréhensible pour Raziel qui semblait être le seul en mesure de voir cette chose.

Blanche restait assise là, les yeux remplis d’effroi en regardant le regard ahuri de son « enfant ». L’enfant parti alors marcher sur les lieux où il avait commis ces jeux. Il partait d’abord vers le dortoir, et il sentit la fameuse odeur de la corde, ce qui lui a permis de comprendre que l’odeur n’avait rien à voir avec des cordes, car il s’agissait de l’odeur des corps quand la vie les avait quitté. Pourtant, il semblait que c’était un jeu, qui amusait tant ses autres camarades, une simple tentative de sociabilisation. Pourquoi alors, pourquoi les autres enfants lui répondaient en ayant cette odeur, en ne respirant plus pourquoi ? Pour répondre à cette question, il tenta d’aller suivre le son des sanglots de la cuisinière pour l’éternité balafrée. La peur dans son regard, visible grâce à la lumière de la bougie, laissa Raziel perplexe lorsqu’il l’a vue. Pourquoi n’était pas-t-elle contente ? Elle qui ne souriait jamais, avait enfin un sourire permanent sur son visage alors pourquoi semblait-elle si détruite ?

Raziel tenta alors sur lui de jouer. Mais alors, il comprit. Il comprit enfin que cette douleur qu’il ressentait depuis tant d’années, ce n’était pas un jeu auquel il devait simplement attendre son tour, mais simplement un grand cercle vicieux dont il devait se sauver, car son tour, allait être le moment où il finirait dans le même état qu’il a mis ses camarades. Il se mit alors à courir. Courir encore plus vite vers l’endroit où il avait laissé sa « mère ».

Arrivé devant Blanche, il se mit à genoux devant elle pour être à sa hauteur.

- Maman ? Je suis désolé de ce qui est arrivé, je crois que j’ai pu comprendre… Tout ça, serrer les gens avec des chaines et des cordes, les frapper avec différents objets pour que ça résonne mieux, les décou… tout ça. Ce n’est pas un jeu. C’est vrai, ce n’est pas amusant, ça fait… ça…

- Ça fait mal c’est ça ? Je comprends Raziel, et pardonne-moi, nous aurions dus… toi et moi, partir, fuir le plus loin possible. Mais j’avais peur, dehors, les gens ne sont pas bons, j’avais peur que tu n’aie pas à manger, j’avais peur que plus jamais, tu ne puisse te laver ou bien avoir un toit, mais je comprends. Je t’ai laissée dans ce monde, alors que tu était trop jeune pour le comprendre. Trop jeune pour comprendre leur comportement et ils en ont tous profité. Ils ont profité de ton innocence Raziel, tu comprends ? Et aujourd’hui, ils ont payé le risque qu’il prenaient. Tu as fait quelque chose de très mal Raziel. Il faut que tu le comprenne.

- Mais alors, si c’est mal… pourquoi ils le faisaient ? Pourquoi est-ce qu’ils me faisaient toujours ce genre de jeux ? Pourquoi est-ce qu’ils s’amusaient à utiliser piques et bâtons pour me faire crier sur des notes différentes ? Pourquoi est-ce que j’ai toujours été enfermé ? Pourquoi tout ça ? Maman je veux sortir s’il te plaît ? Maman je veux voir le ciel et sentir le truc froid mais agréable qu’il y a dehors, c’est le vent je crois. Maman je veux sentir le vent. Pourquoi j’ai pas le droit ? Pourquoi est-ce que eux, ils pouvaient aller jouer dehors ? Pourquoi maman dis-moi je t’en pr…

- Raziel ! Arrête s’il te plait. Je sais tout ça ? Mais j’ai essayé, je te le jure, mais toi et moi, en fait c’était la même chose, la femme que tu vois là-bas, elle me faisait la même chose que ce que me faisaient les enfants. Moi non plus je ne pouvais avoir toutes ces choses.

- Alors pourquoi ? Pourquoi on est pas parti au plus vite ? Je suis sûr que même dehors, on aurait pu faire mieux que ici. Si ici ce n’est pas bien, ça veux dire que ce qui est bien, ça existe. S’il te plaît, emmène-moi dans un endroit où il faut faire les choses bien…

Dans cette étreinte, ils décidèrent alors de repartir, Raziel devait donc apprendre les choses les plus simples tandis que Blanche, elle, devait faire les choix les plus simples. Le choix alors, fut simple. Partir, partir loin de cette horreur, de cet enfer. La chance pour eux était que l’orphelinat était un endroit isolé de toute société, la ville la plus proche devait se trouver à une cinquantaine de kilomètres à vol d’oiseau. Raziel et Blanche prirent donc un peu de nourriture, des vêtements chauds et prirent enfin la route.

Sur le chemin, Raziel et Blanche firent naturellement quelque chose qu’ils n’avaient pas fait depuis très longtemps. Sourire, et ce pour une bonne raison. Ils souriaient au contacte du vent frais sur leurs joues. A la vue d’un petit renard qui courrait en forêt, il souriaient même à la vue d’un nid d’oiseaux ou des quelques insectes qui faisaient leurs tâches quotidiennes.

Le voyage se passa sans plus d’encombre qu’un groupe de voyageurs les ayant salué poliment, ce qui avait effrayé Raziel qui s’était caché derrière blanche. Il arrivèrent donc dans une petite ville un peu étrange, on voyait vite qu’elle donnait une grande importance à la religion, Raziel, qui avait déjà de grandes difficultés à cerner les plus simples morales se retrouvait alors perdu. Blanche du passer plusieurs nuits à lui expliquer que dans cette ville, les choses se faisaient parce que les habitant pensaient qu’une force supérieures les dirigeait. Il trouvait cela marrant, mais garda cela pour lui sur conseil de sa « mère ». Les villageois semblaient assez accueillants face à cette femme et ce qui semblait être son enfant. Leur intégration se fit rapide, elle trouva rapidement un travail et Raziel alla enfin dans un école. Il resta silencieux en classe, ne comprenant pas pourquoi ce qu’il avait appris était en parfaite contradiction avec ce que racontait le professeur parfois. Par exemple, les livres qu’il lisaient disaient que la terre était ronde bien qu’avec les pôles un peu aplatis à cause de l’inertie de la planète, son professeur disait que la terre était plate et fixe, que la lune était maintenue par des anges et que les humains étaient les seules créatures qui avaient pu fonder une société. Chaque fois qu’il tentait de reprendre le professeur, il subissait un rand regard noir mais, pas une seule fois, il ne se fit frapper.

Un soir, dans la taverne du village, alors que Raziel et Blanche prenaient un repas qui était une partie de son paiement du fait qu’elle travaillait en tant que serveuse, l’ambiance fut stoppée par l’arrivée d’une femme, encapuchonnée, laissant quelques pièces sur le bar pour prendre une chope de bière et une chambre.

Oh excusez-moi je vais un peu vite en besogne, je n’ai pas vraiment introduit le village ni même cet espèce de « culte » que le gens avaient ici. Pour les apparences, c’était un village tout à fait joyeux de bord de montagne. Les gens, bien qu’ayant leur propre culte et une certaine tendance prosélyte, semblaient toujours souriant et respectueux. Autour de la place centrale, il y avait un marché tous les mercredis dans lequel on vendait du poisson fraichement pêché du lac, de la viande, le plus souvent du cerf ou du sanglier. Il y avait aussi des étales remplies de légumes et mêmes parfois quelques jouets. En dehors de cette place, il y avait des boutiques d’artisans. Tout été créé sur place, soit par le forgeron, le menuisier-ébéniste, le boucher ou encore le boulanger-pâtissier. La vie était prospère dans ce village, les gens estimaient que c’était grâce à l’action de ce fameux être tout puissant. En suivant les règles qu’il avait édicté dans un livre tombé du ciel, ils auraient réussi à fonder leur petite société sans problème. L’important à retenir, c’est que le bonheur commençait à s’immiscer dans la vie des deux. En m’adressant directement à vous, et surtout de la manière qui va suivre, vous allez penser que je plagie l’auteur des désastreuse des orphelins Baudelaire. Je ne vais ni le nier, ni l’affirmer. C’est que pour cet écrit, nos styles ont une part de ressemblance, mais avant toutes choses, nous sommes en 4019, alors même si je le plagiait vraiment, je peux le faire, de plus, ce style est utile pour mieux faire comprendre ce qui arrive aux protagonistes et aussi pour vous rappeler plusieurs fois qu’il est toujours temps de fermer cette page web. Les choses peuvent aller mieux pour un instant, mais sachez que nous ne sommes qu’à la moitié des malheurs qui vont leur arriver. N’ayez pas pitié de Raziel, ou du moins, ayez plus de pitié pour Blanche que pour Raziel. Contrairement à lui, elle est conscient du monde qui l’entoure et n’est pas persuadée par une autre réalité qu’elle est la seule à percevoir. Elle peut naturellement faire la distinction entre le bien et le mal, elle est capable d’empathie, c’est une jeune femme d’une grande bonté et qu’en tant qu’auteur, j’apprécie un peu plus que Raziel pour des raisons qui me sont propres. Je ne peux pas développer plus son passé. Du moins dans cette histoire, elle concerne surtout Raziel, mais la présence d’une mère pour ce petit ange inconscient rend Blanche essentielle à son développement. Je vais vous laisser comprendre ce que je viens de vous dire en vous laissant lire. Cela dit, j’ai préféré vous parler un peu de Blanche aux cas où vous feriez le choix avisé d’arrêter de lire l’histoire à la fin de ce paragraphe.

L’arrivée de la dite femme fut l’origine dans grand retournement dans la nouvelle vie de Raziel et Blanche. Cette femme qui avait le visage constamment couvert pas sa capuche arrivait pourtant à se faire aimer. Sans montrer son visage, elle montrait de bonnes compétences sociales et avait trouvé un petit travail de cuisinière dans la taverne. Assez pratique pour aider le tavernier, sa femme et son fils qui étaient débordés, surtout le dimanche qui était une sorte de jour spécial pour eux. Tout comme blanche et Raziel, les gens l’aimait plutôt bien. Malgré sa grande sociabilité, elle a refusa constamment d’adresser la parole à l’un ou l’autre, laissant l’enfant et sa mère à l’écart.

Dans le village, si Raziel a réussi à mieux se faire intégrer par les autres enfants, c’est en premier lieu parce que les parents étaient en général tous là pour surveiller les faits et gestes de Raziel tout comme ceux de leurs enfants. Ensuite, c’est grâce à sa compétence pour la musique. Etant la seule chose qu’il savait plutôt bien, faire, il s’est très vite mis à exceller dans ce domaine alors qu’il n’avait qu’une très faible notion des mathématiques ou bien même des sciences. Quoiqu’il en soit, la musique fut pour lui un bon moyen de s’intégrer, alors il continua, encore et encore, jusqu’à ce faire très apprécié par ses camarades et les adultes dans la taverne qui étaient émerveillés de voir un enfant si talentueux, même si ce dernier ne comprenait pas du tout pourquoi les gens avaient ce comportement avec lui. Mais ils le laisser chanter, c’est tout ce qui comptait pour lui. En plus de pouvoir être un maximum dans les bras de sa mère. Il n’avait beau ne pas comprendre, ce n’était pas ce qui importait, il se sentait bien. C’es tout.

Un beau lundi, alors que Raziel s’apprêtait à fêter avec ses camarades son douzième anniversaire, le ciel bleu laissait l’occasion de faire cours dehors. Ça allait de toutes façons être un enseignement sur des capacités du corps humain, en bref, ils faisaient la course pour savoir qui était le plus rapide et pourquoi. Les plus rapides étaient donc les membres de la milice qui ont capturé Raziel qui n’était pas très rapide. Les peur des enfants et la soumission du professeur les ont empêché de défendre leur camarade. Raziel, quelques minutes plus tard fut jeté dans les cachots de leur bâtiment religieux. Il était là, seul, le regard curieux, se mettant peut-être à penser que des gens voulaient jouer avec lui. Ce qui le perturba le plus, c’est que personne n’était venu le frapper, personne ne vint l’enchaîner, il était simplement assis là, enfermé dans cette cage. Sa mère vint le rejoindre une ou deux heures plus tard, la lèvre coupée.

- Maman, pourquoi ils ont joué avec toi ? Tu n’aimes pas jouer toi…
- Raziel…

Elle posa la main sur le visage de son fils avant de l’étreindre.

- Raziel, comme je te plains mon mignon. Tu ne méritais pas ça… Allez trésor, tout va bien se passer. Je te le promets
- Bah maman, évidemment que ça va bien se passer. Pourquoi ça irait mal… Tu es là non ? Et puis les gens ici ils n’aiment pas jouer. Alors pourquoi est-ce qu’ils nous feraient du mal ?

Les deux passèrent la nuit dans ce cachot jusqu’au matin. Quand ils sortirent de la cage, ils furent menés dans la grande salle de ce grand bâtiment dédié à leur Dieu. Tous deux enchainés à un pupitre, devant l’intégralité du village, autour d’eux, comme dans un théâtre. Le juge, qui était aussi le père spirituel du village commença par prendre la parole. Selon ses dires, Raziel et blanche étaient des monstres qui avaient pratiqué des rituels démoniques en tuant et torturant les enfants et la gérante d’un orphelinat. Avant même que Raziel ne puisse parler, Blanche commença à se défendre. Elle ne nia pas les faits, elle accepta même la responsabilité des meurtres. Elle tenta tout de même de démentir en admettant qu’il s’agissant principalement de défense. C’est alors que la femme encapuchonnée depuis tout ce temps se leva pour mettre en avant un mensonge. Elle dit, en relevant sa capuche que c’était un acte barbare, qu’aucune personne vivante ne serais normalement capable de commettre, elle s’appuya sur le fait que deux membres de la milice avaient vu les squelettes dans leur position. Et le visage en dit long sur la personne. Il s’agissait de la cuisinière qui avait à présent un sourire éternel sur son visage à cause de Raziel.

- SILENCE !! Raziel et moi ne sommes pas des monstres. C’est vrai, le couteau a été planté dans chaque enfant et ce de la main de Raziel, je l’avoue, mais il faut savoir. Que Raziel n’a toujours que ces enfants. Il n’a toujours connu que ces enfants qui, le jour même de son arrivée à l’orphelinat l’on séquestré, ces enfants qui l’on frappé et torturé tant d’années à coups de bâtons et de chaines. Et c’est aussi vrai que je travaillais dans cet orphelinat, mais moi aussi, je me faisais agresser par ces personnes. On ne pouvais pas fuir, les portes étaient toujours fermées, et la clef dans la poche de la gérante. Gérant qui chaque soir, prenait son plaisir à me faire toutes ces choses, moi aussi il me reste des marques.

Dit-elle en montrant ces poignets, cicatrisés par des chaines

- Moi aussi, il me reste des marques

Dit-elle, en déchirant sa robe pour montrer les ignobles dessins qu’il y avait sur son dos.

- Voilà le fruit des actes des enfants qui sont morts dans cet orphelinat, voilà le fruit que ce que Raziel et moi avons subi. Votre honneur, je vous en supplie, au nom de votre seigneur, écoutez un peu. Raziel et moi ne sommes pas des monstres

Malgré sa force d’âme, le visage de Raziel qui était simplement celui d’un enfant curieux suffit à faire comprendre au juge qu’il y avait un problème.

- Et toi, mon garçon, dis-moi. Est-ce que tu te rends compte de tout ça ?
- Oui monsieur.
- Peux-tu m’e parler un peu alors jeune homme ?
- Eh bien… pour tous les autres enfants, ils arrêtaient pas de dire « T’en fais pas… c’est un jeu, c’est rigolo. » Alors j’ai tout accepté, parce que je me rappelle un tout petit peu, avant que j’arrive dans l’orphelinat, je faisais aussi des jeux, mais je me souviens plus lesquels monsieur. Et puis ça me faisait crier parfois… il y avait toujours ce « lui ». Je ne sais pas… mais dès que les enfants jouaient un peu trop, il était là, toujours quand j’étais sur le point de ne plus pouvoir jouer pour toujours. C’était toujours le moment où les enfants frappaient très fort. Mais c’était un jeu, alors je leur demandais juste d’arrêter. Mais un jour, j’ai voulu mieux comprendre. Alors je me suis mis à jouer. J’ai pris la chaine qui était à mon cou et je l’ai serrée très fort contre la gorge d’un. J’ai ressentit quelque chose… comme un gros boulet dans mon ventre, je me suis dit que c’était alors ça le plaisir du jeu. Donc je l’ai fais sur tous les enfants et j’ai même joué du couteau sur eux parce qu’ils riaient beaucoup avec les couteaux. Je voulais juste des copains pour jouer. Et puis la dame, je pensais qu’elle serait contente, elle rigolais jamais à l’orphelinat. Alors comme ça, elle est toujours contente. Mais c’est maman qui m’a dit que c’était pas bien, que tout ça, c’était pas un jeu. C’était pas drôle.  

Sans que je sache pourquoi, le juge vit le malin dans ces deux êtres. Il les condamna au bûcher sans écouter les suppliques de Blanche. Cela allait être la fin de leurs mésaventures. Une mort chaude, brûlante. Il allaient être exécutés le soir même. Deux foyers ont été préparés et ils ont passé le reste de la journée, attachés, à supplier de ce faire libérer. Enfin supplier, Raziel se contentait de se taire, prenant peu à peu conscience de la souffrance de sa mère. Il passa la reste de la journée, le regard posé sur elle, il voulait enregistrer dans sa mémoire, les moindres recoins de son visage, se rappeler de son odeur, de la douceur de son étreinte. A l’exception de la musique, la chose dont Raziel avait plus comprit la valeur que quiconque, c’est bien celle de l’amour. Raziel était le plus lucide là-dedans. Et je suis d’accord avec lui. Même entièrement mémorisée, il ne la lâchait pas des yeux. Même sous les pierres qui lui tombaient sur le crâne, il ne la lâchait pas des yeux.

La nuit arriva, la lune était pleine, et rouge, ce qui donna un aspect très bestiaux aux traites fatigués de Blanche qui avait passé la journée à demander pardon à Raziel tout en cherchant la libération. Raziel lui, restait silencieux. Sauf pour une phrase, qu’il pu dire, au moment de ces dernières paroles.

- Je t’aime maman.

Comme elle était la plus âgée. Les villageois décider d’abord de mettre le feu sur le bûcher de Blanche. Ce fut alors pour Raziel, la dernière fois qu’il vit les cheveux d’un blanc immaculé de sa mère. Il restait encore une fois immobile. Mais compris alors la souffrance à travers les hurlements de sa mère. Sans attendre, le petit se secoua alors comme un diable enragé, hurlant, hurlant si fort que ce son pouvait être difficilement imaginable comme sortant de la bouche d’un enfant. L’odeur, fut la plus difficile à supporter. C’était exactement la même odeur que qu’avec sa tente, mais en beaucoup plus puissant, avec même une puanteur en plus.

C’est quand les flammes du bûcher de blanche que Raziel se remit à pleurer, exactement comme l’enfant enfermé dans la salle de bain. Comme cet enfant qui avait peur que cette affreuse main ne le touche. Cette fois, c’était bien réel, et il avait conscience des actes. Il venait de perdre l’être le plus cher de son cœur. Alors… il se mit à rire. Rire fort, comme un fou. Puis, ces quelques mots, de sa bouche innocente, sortirent :

- Je… haha…. Je vais tous vous tuer…

Les flammes entamèrent le bûcher de l’enfant qui lui aussi, commença à gémir, puis soupirer, puis crier, puis, à l’image de sa défunte mère… hurler, hurler si fort que l’on aurait cru cette fois entendre un démon sorti tout droit de l’enfer. Raziel, depuis sa position était éboulis par les flammes et tiraillé par la douleur qui ne faisait que monter. Et c’est là qu’une ultime, fois, « il », revint devant lui, debout cette fois, le squelette avait ses deux mains sur les épaules de l’enfant pour lui dire dans un phrase calme, et pourtant remplie de haine...

- Il est temps.

Soudain, les flammes du bûcher s’élevèrent encore plus haut, à des dizaines, non, des centaines de mètres dans une magnifique couleur bleue et en un instant, revenir sur l’emplacement de Raziel. Les villageois, d’abord pris de peur, se calmèrent quand il ne virent qu’un simple squelette brûlé. Mais la chose se mir à relever la tête, les traces de brûlures passèrent pour laisser le monstre d’un blanc immaculé, prendre soudainement feu. Des flammes jaunes, comme celles des enfers. Des flammes si chaudes que la chaine d’acier se mit à fondre sur un de ces maillons. Le monstre agrippa la chaine, tel un fouet et un grand coup fit tomber le juge au sol, la tête retourné. Les gens se mirent à fuir mais un grand mur de flammes empêchait tout le monde de sortir. Ils étaient tous coupables, sauf quelques exceptions. Le démon prit un malin plaisir à très rapidement mettre fin au jours des villageois coupables. Les innocents, mais ceux pris en otages. Ne furent pas blessé, ni par le monstre, ni par un dommage collatéral. Une fois tout le monde ou presque puni, la chose terrifiante attrapa la cuisinière de l’orphelinat par le bars avant de l’attacher à la chaine et de la pendre par les pieds à un poteaux. Le monstre, juste avant le petit matin, dit :

- Toi, coupable

La chaine pris feu et seulement quelques minutes furent suffisantes pour réduire ce dernier monstre humain en cendres. Une fois le nombre de mauvaises personnes passé à 0. Le monstre s’éteint et laissa la peau repousser, puis le cheveux. Raziel n’avait pas la moindre blessure, sauf une. Il se rua vers là ou se trouvait blanche et y vit le corps, il ne pouvait plus lui répondre malgré tous ses « maman », ses « allez viens » ou bien même encore ses « Je t’en prie ». Elle n’était plus. Raziel avait mal, c’est tout.

Il ne lui restait plus rien à part ses vêtements et une guitare. Il se mis donc à faire ce qu’il fut le jour de son départ de l’orphelinat. Marcher. Loin, très loin. Il lui fallu marcher des mois, manger des baies en forêt et continuer encore sa route. C’est presque mort qu’il arriva dans cette jolie cité appelée Heydell où il fut soigné. Il refusa de parler de son passé, mais tenta de s’intégrer à sa manière, avec la seule chose qu’il savait faire. Chanter. Alors il chanta, d’abord dans des tavernes pour avoir un repas et une chambre, puis quelques spectacles, avant aujourd’hui, à 14 ans. Sur la scène de son nouveau concert en plein centre de la place de la Chasse. Laissant libre court à son esprit, ayant pour simple leçon deux choses fondamentales. Ce n’est pas un jeu, l’amour bien qu’avec sa grande valeur, peut-être le plus mortel des poisons.

[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  D1ot
Merci maman.
Naweth M. Mana
Naweth M. Mana
Nombre de récits : 71
En Heydell depuis : 24/09/2019
Réputation : +1
Éclat : 8414

Badge RP d'Heydell
Race: Haut-Elfe
Dons:
Votre cité: Heydell
[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  EmptyPosté le Ven 13 Déc - 14:42 dans l'histoire : [J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée
Ne t'en fait pas Raziel ! On est sur ta fiche, actuellement Lae' est dessus dès qu'elle peux mais avec la taille de cette dernière, elle prend son temps pour bien comprendre ton histoire ! :3
Raziel Highsoul
Raziel Highsoul
Nombre de récits : 22
En Heydell depuis : 20/11/2019
Réputation : +3
Éclat : 2203
Age du Héros : 27

Badge RP d'Heydell
Race: Humain
Dons:
Votre cité: Heydell
[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  EmptyPosté le Ven 13 Déc - 18:05 dans l'histoire : [J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée
Oh tu sais, je comprends, vu la longueur et puis en plus j'ai utilisé un style complexe où le lecteur doit comprendre quand est-ce que je suis dans l'histoire et quand est-ce que je suis en dehors d l'histoire. Donc pas de problème
Le Pilier Éthereal
Le Pilier Éthereal
Nombre de récits : 734
En Heydell depuis : 13/08/2019
Réputation : -5
Éclat : 2752

Badge RP d'Heydell
Race: Artéfact
Dons: Inconnu
Votre cité: /
[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  EmptyPosté le Ven 13 Déc - 20:31 dans l'histoire : [J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée

Quelle histoire ! Franchement, je l'ai a-do-ré ! Je te mets dans le groupe des civils, qui me semble le plus approprié. Au plaisir de te croiser dans un rp !

Par les pouvoirs qui me sont conférés, je te valide ! Tu as désormais la possibilité de rechercher des rps ici et de demander un logement . L'ensemble du staff reste disponible pour toutes questions par MP ou sur discord. A très vite pour de nouvelles aventures ~

Contenu sponsorisé
[J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée  EmptyPosté le dans l'histoire : [J'AI FINI]La douce dureté d'une guitare désaccordée

Toute l'équipe d'Heydell vous souhaite un bon RP ! ♥

Altered TokyoForum RPG Mono no AwareNéréidesMasqué