"En larmes à cause de sa propre contradiction, elle hurla 'Le monde !'"[ Fini !

La jeune femme à la chevelure d'argent a toujours été, au fond d’elle, une aventurière dans l’âme. Même quand elle était encore chez ces consœurs Valkyries, Metis voulait voyager à travers le monde, découvrir les secrets derrière celui-ci, et explorer l’inconnue au-delà des horizons blancs de son village. Curieuse, peut-être trop pour une Valkyrie, c’est ce qui a fini par la pousser à quitter son village natal. Elle manque d’ailleurs pas d’audace, mais elle n'en est pas moins sage pour autant. Malgré son jeune âge, c'est une femme réfléchie qui ne part à l'aventure sur un coup de tête. Ça, ou peut-être que ce sont ses sacrifices qui l’ont modelé ainsi ?

Peu importe la raison de ses réflexions, la chose qui surprend le plus quand on se met à parler avec Metis pour plus d’une minute, en dehors de sa fonction de Bibliothécaire, c’est sa sa tendance à faire une phrasé mystérieuse. Elle souhaite que chacun trouve les reponses par soi même et ne fait donc que les guider. Pourtant, quand necessaire elle n'hésite pas a énoncé une cruelle vérité. Ses mots sont tranchants, mais justes. Comme Metis le dis souvent, elle préfère la froideur cruelle de la vérité, que la chaleur illusoire du mensonge et il lui arrive quelques fois d'utiliser des mots grossiers sans s'en rendre compte. C’est cette ironie qui la définie elle, ainsi que sa manière de voir le monde désormais. Son langage n’en est qu’une représentation après tout.
Son perfectionnisme qui contraste avec le dernier point en est une autre. Elle qui n’est pas, qui ne peut plus devenir parfaite, veut que tout soit parfait dans son entourage. Il est pas étonnant dans ce cas-là que la Bibliothèque arrive à rester ranger malgré toutes les connaissances qui y sièges, car Metis fait en sorte qu’il en soit ainsi.

Pourtant, le voyage vers l’inconnu, qui ne peut pas être parfait, est ce qui l’attire le plus. Que ce soit par la lecture pour son esprit, ou le voyage pour son corps, la valkyrie cherche constamment à vouloir découvrir de nouvelles choses. C’est une obstination pour elle d’aller vers l’inconnu, elle veut toujours en savoir plus, pour se rendre compte qu’elle ne sait rien. De sa couleur favorite, le rouge, qui contraste avec le bleu et blanc traditionnel des valkyries, son amour pour la viande grillée, ou encore sa fascination pour les Claytonia Vitale, ou à toute femmes s'approchant à une Amazone en terme d'apparence, elle à tout découvert d’elle en allant au-delà de ses frontières et de ses limites qu’elle s’est imposée, et cette leçon, elle l’a apprise durement, quand son rêve de connaissance sur les Valkyries à disparu devant ses yeux, par ses propres lèvres. Cette volonté est tout simplement traduisible par un seul souhait. Trouver une chose, une étincelle, qui ravivera son cœur gelée, qui ne rêve plus, mais ne voit que le monde tel quel, sans réelle fantaisie, malgré ses tentatives d’évasion.

Tel est le prix que de voir la réalité sans aucun filtre.

Dans ce silence, seuls le bruit des pages qui se tournent semble venir de la jeune femme qui se tient au centre de ce labyrinthe de savoir. Ses yeux de rubis glissent sur les pages à une vitesse déconcertante, qu’on se demanderait si elle lit ce qu’elle a devant elle. La grande figure à la teinte de la neige semble comme figer dans le temps, son temps, jusqu’au moment où la dernière page de son livre est refermé, et qu’elle lève les yeux vers l’entrée de la Bibliothèque.

Metis se lève de sa place, laissant sa courte chevelure lisse tressée, à la couleur platine, danser derrière elle, au gré de ses mouvements, alors qu’elle se dirige vers ce qui attire son regard. Ses lèvres rosâtres semblent dessiner un sourire léger, alors qu’un air solennel prend l’ensemble de sa personne. Finalement devant la porte, la grande femme ouvre délicatement celle-ci de ses doigts fins, laissant la lumière du jour lui caresser son visage angélique, alors que ceux qui attendaient l’ouverture de la Bibliothèque s’enfoncent à l’intérieur de celle-ci, saluant celle qui garde et archive tout le savoir qu’elle connaît dans ce bâtiment.

Les visiteurs peuvent admirer sa tenue blanche et bleue, qui rappelle les robes portées par les maids, qui mettait non seulement en avant une sorte d’aura angélique autour de sa personne, mais surtout ses formes qui ne sont pas timides. Mais là n’était pas les seuls détails de son accoutrement. En effet, elle porte également de nombreux bijoux en jais, dont la provenance viendrait, d’après des rumeurs, d’anciens temples disséminés dans tout le pays. Parmi eux, un étrange pendentif qu'elle garde toujours auprès d'elle. Mais leur origine importe peu, car ils mettent en valeur la jeune femme, lui donnant même presque un air étrange. Pour ceux qui savent ses origines de Valkyrie, il n’en pouvait en être autrement.

Pourtant, derrière ce voile glaciale, se cachent un corps et un esprit stigmatisé. Si elle arrive à camoufler l’état de son âme, il arrive que dès fois, des personnes puissent apercevoir les cicatrices dans son dos et les marques de brûlures sur ses bras, qu’elle cache habillement. Beaucoup ne peuvent que se demander ce qui l’a amené à recevoir de telles blessures, et quand un courageux pose, la question, la Bibliothécaire pose un regard désormais bleuté sur la personne, un air triste sur son visage, pour répondre par deux simples mots : « Le savoir »

Yeux des Abysses : La deuxième partie de son pouvoir lui permet de voir ce qui est vrai. Quand elle active les yeux des Abysses, Metis à des yeux qui virent au bleu et ne voit plus que la Vérité, que ce soit sur les choses, ou les gens. Mensonges, illusions, voiles, tout disparaît pour ne voir que la plus pure des vérités. Que ce soit pour une personne et tout ses secrets, aussi bien physiques que mentaux, ou pour un objet, elle est capable de savoir la Vérité sur ces derniers.
Mais un tel pouvoir n’est pas sans prix. La vérité est insupportable pour quiconque la regarde sans filtre, surtout celles qui sont des plus secrètes pour le commun des mortels. Utiliser son pouvoir dérange son esprit, et lui empêche d’utiliser le Savoir des Astres en même temps, et une trop grande utilisation sème une graine de folie dans son esprit.
Le repos soigne son cerveau, mais la marque à jamais.

Née valkyrie : Metis est née dans le village des Valkyries, et en tant que telle, elle a subi l’entraînement que toutes doivent faire. Cependant, elle n’a jamais fini son apprentissage, et bien qu’elle possède une expérience au combat digne d’une Valkyrie, ainsi que sa résistance naturelle au froid, elle ne maîtrise ni la glace ni les runes innées des Valkyries . Elle ne pourra jamais les obtenir, pour avoir accepté son don, elle a perdu ceux de sa race, et ce, même en passant par le Savoir des Astres. Ce qu’elle recherche le plus lui est désormais inatteignable.

Savoir des Astres : Première partie de son don, ce qui est être la connaissance des étoiles lui permet non seulement de mémoriser tout ce qu’elle rencontre, sur chacun de ses sens (Odorat, Ouïe...), mais aussi d’accéder à une «Archive» de savoir ancestrales.
L’utilisation de manière passive se fait, par exemple dans le cas d’une recette de cuisine, en mangeant simplement le plat. Si elle expérience le fait d’un quelconque moyen, elle gagne des informations à son sujet.
Utiliser activement cette capacité lui demande de se concentrer pour récupérer les informations, et elle rentre donc dans une transe, de plus en plus longue le plus les informations désirées sont mystérieuses, mais elle doit savoir ‘quoi rechercher’. Cela lui permet donc de gagner moult type de connaissance et de les utiliser.
Pour donner un ordre d’idées, ça peut de une seconde pour un fait commun à tout le monde sur Heydell, à une dizaine pour une connaissance commune dans le royaume, jusqu’à une semaine pour une information sur des faits légendaires, sans qu'aucune interruption doivent être faite durant la transe.
Il y a cependant deux limites à son pouvoir : Le passé et le futur. Elle est une Archiviste du monde, dont les rumeurs racontent qu'une divinité, voir même carrément l'Artefacte dans certaine version, lui aurait confié le pouvoir, et que par conséquent, tout ce qui existait avant la Grande Explosion lui est inaccessible, et tout ce qui sera créer après l'instant T non plus.

C’est un jour d’un blizzard que naquit, dans le village des Valkyries, Metis. Réchauffé par les bras de sa mère et d’un père inconnu, le jeune bébé dormait sans un bruit, contrastant avec la tempête qui rageait à l’extérieur. Mais comme toutes les Valkyries, ses consœurs vont l’éduquer, petit à petit alors qu’elle grandit de jour en jour, à devenir une fière représentante du peuple des glaces. Ainsi, dès qu’elle savait marcher, ses entraînements de combattante ont commencé presque juste derrière, et aussi loin qu’elle s’en souvienne, des rares souvenirs qu’elle a de cette époque, la jeune fille avait toujours une arme entre les mains.

Pourtant, malgré les difficultés de la vie au sein du village, c’est peut-être durant cette période de sa vie que Metis à l’impression d’avoir eu le moins de soucis. Sans doute, car son innocence et sa naïveté infantile ne la faisaient pas voir le monde au-delà des frontières de son village, et qu’elle ne c’était réellement poser la question de savoir si autres choses existaient mise à part sa famille que chacune des Valkyries représentaient. Pour elle, au début, il était tout à fait normal de respecter chacune des traditions du village, et la jeune fille c’est donc entraîne nuit et jour pour obtenir sa place dans la mystérieuse « Danse du Feu et de la Glace », dont ses aînées semblent attendre avec impatience, sans qu’on lui dise jamais pourquoi. Des rares explications qu’elle avait reçus et comprise, il s’agirait d’un événement avec des cousines éloignées, avec lesquelles elles se retrouvent deux fois tous les ans.

Finalement, c’est à l’âge de ses huit ans que la jeune Metis fut autorisée, après ses efforts, à représenter, avec d’autres Valkyrie de son âge, le village de la glace les prochaines épreuves. Elle ne pouvait contenir son excitation devant les inconnues qui se présentaient devant elle, toutes étant des femmes à la peau bien plus sombre que la sienne, et qui semblait si différents des Valkyries avec qui elle avait l’habitude de vivre. Mais surtout, ce qu’elle attendait le plus, c’était de voir au-delà des terres enneigées de son village et de découvrir l’endroit dans lequel vit celles qu’ils s’appelaient les Amazones. Déjà, à cet âge, dès qu’elle a aperçu les Amazones pour la première fois, elle ne pouvait s’empêcher de les trouver attrayantes, car elles étaient si différentes d’elle. Cette simple pensée finira par devenir un de ses attraits physiques bien des années plus tard.

Les graines de la curiosité étaient déjà semées.

C’est durant cette première fête, connu sous le nom de la Danse du Feu et de la Glace, que Metis fit la connaissance d’Haonia, une jeune fille Amazone, qui représentait son village. Bien que beaucoup de choses les séparaient, les deux ont très vite formé une rivalité, et pour cause, elle comme Metis représentaient leur village dans l’épreuve des combats, une des nombreuses disciplines qui étaient disputées entre les races cousines. Bien loin du laissé aller de sa rivale, la Valkyrie voulait se montrer digne des apprentissages de ses aînées, et, sans surprise en comparant les deux compétitrices, Metis humilia Haonia, qui déclara leur rivalité et que dans six mois, quand elles se combattront dans son village, elle la vaincra d’une manière tout aussi spectaculaire. Bien que celle a la chevelure platine n’avait pas réagit au début, elle finira par se prendre un peu plus à son jeu à chacune de leur rencontre. Très vite, les deux filles, qui approchaient à chaque année de l’adolescence, étaient devenues très populaires pour leurs combats acharnés.

Mais derrière la rivalité des deux, c’est une amitié qui naissait. Au vu de la nature plutôt vagabonde des Amazones, Haonia avait moult anecdotes à raconter sur Heydell à la jeune adolescente isolée dans son village de glace, et petit à petit, sa vision voyait au-delà de sa terre natale, et elle voulait traverser l’horizon. Mais, les traditions étaient claires. Aucune Valkyrie ne devait quitter le village sans autorisation, et surtout pour voyager à travers le monde, ignorant les siens. Elle avait tenté de demander aux doyennes une autorisation, pour voir le monde, et apprendre des choses nouvelles pour aider le village, en apprendre plus sur elle, et sur les Valkyries en elle-même, mais le refus à été catégorique. C’est même la première fois depuis son enfance qu’on lui fit une longue leçon, et sur l’importance de garder pur le sang des Valkyries, et de trouver les réponses au fond de soi, plutôt que d’essayer de comprendre ce qui est extérieur de nous. C’est ainsi qu’on atteint le bonheur, du moins, c’est ce qu’elles affirmaient toutes.

Encore très, trop, liés à sa culture et aux siennes, Metis décida de les écouter et elle se concentra alors sur son étude personnelle, ainsi que l’étude de l’alphabet runique. Mais son objectif n’avait pas changé. Si elle le faisait, c’était avant tout pour son village, pour ses consœurs, pour en apprendre plus sur ses dernières et ce qui leur échappait. Et donc, abandonnant son côté guerrier, l’adolescente se plongea dans l’étude des runes des Valkyries, persuader de trouver un secret, une vérité, que personnes d’autres ne pouvaient trouver… Son désir fut accompli, mais d’une manière qui la changea à jamais.

Ce drastique changement se fit d’un coup pour elle, pourtant, des signes avants coureurs lui avaient été données, mais soit elle les ignora, soit elle ne les vit simplement pas. Les premiers indices étaient pourtant évidents. Qui peut, en mangeant une bouchée d’un repas, dire tout ce qui compose l’aliment, comment il a été cuit et préparé ? Qui peut dire en voyant un animal, ses capacités physiques ? Qui commence, alors qu’elle y a passé sa vie et lui dédiait tout son temps et ses efforts, voir devenir des inconnues sont propres villages, ne plus comprendre leur coutume, atteindre même le point de ne plus comprendre les runes de son village, alors qu’elle les étudie depuis des années ? Qui, en entrant en médiation, peut sortir des légendes véridiques sur Heydell, qui se passe à l’autre bout du monde, sans y avoir jamais mis les pieds et sans que personnes ne puissent rien lui dire ?

Des nombreux signes, que Metis classa simplement dans la folie des runes des Valkyries. C’était connu que ces dernières étaient montées à nombres des érudites qui avaient tenté d’en percer les secrets, et pour elle, la jeune savante, ce n’était que des effets secondaires. Jusqu’à cette nuit, ce rêve, qui la changea à jamais. Comment oublier ce rêve où elle se flotte dans un espace infini, vide, presque spatiale. Pourtant, cet espace vide est rempli à raz-bord de diverses choses, de toutes choses qui lui rappelle des objets de son entourage, et des choses qu’elle ne connaît pas. Oui, elle était dans ce qu’on peut appeler une bibliothèque, des archives. Pourtant, quand elle essayait de les atteindre, de les saisir, ils semblaient disparaître, comme si Metis était incapable d’en prendre possession. Mais elle n'abandonna pas, à l’inverse, excitée, elle se mit à chercher tout ce qu’elle pouvait au sujet des Valkyries… Mais très vite, son excitation fut réduite en cendres quand elle finit par s’apercevoir que tout ici semblait exister. Tout, sauf ce qui concerne les Valkyries.

Pourtant, elle pouvait sentir les réponses, elles étaient la quelques part. Et le seul endroit qui semblait rester à explorer dans ce qu’elle nomme la Bibliothèque des Astres était cette étrange boule bleutée qui voletait dans un endroit quelconque de ce lieu onirique, et pourtant, y était à son cœur. Cette sphère lui était étrangement familière, et pourtant tellement étrangère. C’est d’un simple touché que celle-ci semblait s’activer, et qu’une voix que Metis ne pouvait reconnaître s’élevait dans son esprit.

-Te connais-tu toi-même, jeune Valkyrie ?

La question l’avait prise par surprise. Pour elle, il était évident qu’elle se connaissait. Plus que la majorité de ses camarades Valkyries, elle connaissait l’étendue de ses capacités physiques, et ses études runiques et ses séances d’introspections l’avaient mené jusqu’ici. Comment aurait-elle pu atteindre ce lieu de savoir dans un autre monde, si elle ne se connaissait pas ?

- Pourtant, tout ce que je peux observer ici, c’est une personne en quête de réponse, mais qui ne cherche pas la réponse, mais tout le reste. Tu désires tes réponses sur ce que vous êtes, et pourtant, tout ce que tu peux voir, c’est l’horizon. Tu souhaites percer les mystères des runes, mais tu préfères être ici, dans un lieu tout aussi mystérieux, mais qui n’a rien à voir avec ce que tu cherches à élucider.

Bien sûr, la jeune chercheuse voulait nier ce que cette voix, qui l’énervait au plus haut point, lui disait. Mais elle ne pouvait pas. Ça serait se mentir à soi-même de dire l’inverse. Depuis sa rencontre avec Haonia, sa curiosité pour le monde extérieur augmentait de manière exponentielle, car elle savait que les réponses qu’elle cherchait se trouvaient quelques parts dans le monde, et non sur les tablettes anciennes du village.

- Il est vrai que ce que tu recherches se trouve quelque part dans le monde. Mais où ? Tu devrais déjà le savoir, mais tu l’as déjà occulté. Mais, tu as encore une chance, la dernière, de trouver ce que tu cherches. Ferme les yeux, rendors-toi, et tu continueras tes recherches sur les runes, trouvant peut-être la réponse. Tu perdras ta capacité à vouloir voir tout le monde, mais au moins, tu te connaîtras toi-même.

Mais si tu choisis plutôt de rester ici, éveiller, tu pourrais connaître tout ce que tu désires, mais tu ne perdras pas toutes tes connaissances sur ce qui t’es le plus cher. Tout ce qui concerne les Valkyries disparaîtra de ton esprit, et de ce point de vue centrale, tu pourras voir l’ensemble du Savoir des Astres, comme tu le souhaites. Mais tu ne pourras jamais quitter cette sphère.

Je sais que tu connais déjà la réponse, alors répond toi à toi-même, et dis ce que tu souhaites vraiment au fond de ton coeur Metis. Ta personne, ou le monde ? Que souhaites-tu réellement découvrir ?

Elle se voyait dans le reflet de la sphère de saphir qui l’avait cernée, alors que sa bouche, d’elle-même, se mit à bouger sans qu’elle ne s’en rende compte, pendant que des traces de liquide commençaient à apparaître sur ses joues. En larme à cause de sa propre contradiction, elle hurla, de la même voix qui l’avait poussé à faire ce choix :

-Le monde.

Et après que la sphère est brillé d'un grand éclair de lumière, tout devint noir.

Quand elle se réveilla en sueur, elle était dans ce lieu si familier et si étrange. Des visages inconnues et pourtant chérie de tout son cœur. Mais elle le comprenait désormais le prix qu’elle avait payé pour avoir accès à tout le reste, et elle savait ce qu’il lui restait à faire, même si tout le monde ici la blâmera pour son choix. Mais que pouvait-elle faire d’autres, elles n’étaient plus que des inconnues pour elle. Donc, sans un regard en arrière, et sans vraiment donner de réponse à ses anciennes consœurs, elle partit du village, en quête d’une réponse qu’elle ne pouvait maintenant plus qu’espérer avoir.

Maintenant, quelque temps après le réveil de son don, Metis a fini par habiter dans l’Ancienne Bibliothèque d’Heydell, et en est devenue la Bibliothécaire. Bien que jeune, elle montra un puits de connaissance encore jamais vu dans la capitale, tout en possédant assez de sagesse pour ne pas l’utiliser à mauvais escient, et possédant suffisamment de force pour s’en défendre vu son héritage. Depuis, non seulement elle garde des savoirs en tout genre au sein des murs de l’Ancienne Bibliothèque, mais elle écrit constamment de nouvelles choses pour la fournir davantage. Mais, au fond d’elle, bien qu’elle ait trouvé sa place dans le monde, elle souhaite plus que tout atteindre ce qui lui est devenue inaccessible.

Les secrets qu’elle recherche depuis toujours, enfouis en elle.